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CES BEAUTES NOIRES BLANCHIES

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Le concept universel de la beauté féminine est désormais multiethnique. On ne compte plus les tops modèles originaires d’Afrique, du Moyen Orient ou d’Asie sur la scène de la beauté internationale. Cependant, la peau noire reste pour certaines difficile à assumer et la mode du blanchiment est toujours d’actualité.
Dans un récit émouvant où s’entremêlent faits historiques, témoignages et itinéraires personnels, Khadi Sy Bizet nous livre une version inédite de cette quête de « blancheur » qui conduit à une addiction dont il est difficile de se sevrer. L’auteur tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur les dangers de ces produits éclaircissants qui mettent en péril la santé.
Khadi Sy Bizet est médecin esthétique, spécialiste de la beauté noire. Ce document est le fruit de son expérience professionnelle et son engagement personnel dans la lutte contre la pratique du blanchiment de la peau noire.
« Ces beautés Noires Blanchies », le nouveau livre du Dr Khadi Sy Bizet* sorti aux éditions Lulu.  
Le blanchiment de la peau : un phénomène de société qui génère nombre de fantasmes, d’incompréhension, d’émotions et suffisamment d’intérêt pour que les politiques et pouvoirs publiques décident de s’en mêler aujourd’hui.   Dédramatisant cette quête de la blancheur avec une pointe d’humour et préservant la sensibilité des lecteurs concernés ou témoins, l’auteure tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur les dangers physiques, sanitaires et psychologiques de la pratique du blanchiment.  Si en matière de mode, le blanc est salissant et la petite robe noire l’assurance d’une élégance chic, pourquoi dans toutes les sociétés le teint clair a-t-il longtemps été synonyme de pureté et de supériorité et le teint noir a-t-il une connotation inférieure, impure et est-il synonyme de malheur ? Pourquoi, à l’instar de l’Inde et des anciennes cours royales européennes, la peau diaphane est-elle encore en Afrique un signe extérieur de richesse ? « Existe t-il dans l’inconscient collectif un teint idéal pour définir la beauté féminine ? » Les raisons qui poussent la femme africaine céder à la tentation du blanchiment sont complexes et faites de contradictions : le souhait de « se laver le teint » pour paraître moins « sale » au yeux d’un mari potentiel se confronte à la honte d’une pratique qui révèle un mal-être. Quant à l’homme, qui souvent achète les produits à son épouse, il réalise un fantasme car à ses yeux une belle femme noire est une femme noire au teint clair.  Sous le pression familiale, du conjoint ou des amies, il est beaucoup plus facile de céder à l’addiction que d’y renoncer. Loin de se poser en sociologue ou psychologue, l’auteure adresse cette lettre ouverte à toutes ces femmes en détresse face aux ravages de la pratique sur leurs corps et dans leurs vies afin de les sortir de leur isolement. Elles se reconnaitront au fil des pages. Les témoins actifs ou passifs apprendront quant à eux à ne pas juger mais à tendre une main grâce aux nombreuses pistes distillées par l’auteure pour en finir avec cette pratique une fois pour toutes. Khadi Sy Bizet brise au passage quelques idées reçues : NON, la femme africaine ne cherche pas à ressembler à la femme blanche !! Ce sont la métisse africaine et les célébrités afro américaines qui la fascinent. Entre récit historique, témoignages émouvants, anecdotes drôles et roman autobiographique – les souvenirs de la petite fille née en Afrique précèdent l’analyse du médecin Parisien – le dernier ouvrage du Dr Khadi Sy Bizet offre une vision interne inédite et captivante de ce phénomène de société. Educatif et accessible à tous, il ne laisse personne insensible et se lit d’une seule traite.  « Ces beautés Noires Blanchies », sans aucun doute le déclic nécessaire et acceptable pour celles qui sont victimes de cette addiction et leur entourage.  Le respect des autres passe par l’opinion positive que nous avons de nous- mêmes. Et non, Le noir n’est pas un bug génétique!
         
*Dr Khadi Sy Bizet est reconnue pour avoir fait de la beauté noire une vocation et du blanchiment de la peau un combat de plus de 20 ans. Elle est aussi l’auteure du Livre de la Beauté Noire, réédité en 2009 par YG Publishing. 

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MARCOS XIORRO

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el-cimarron-_promo.19125801_stdMarcos Xiorro était un esclave, qui en 1821 a planifié une révolte d’esclaves contre les propriétaires de plantations de sucre et le gouvernement colonial espagnol à Porto Rico. Même le complot n’a pas exactement marché comme il le fallait, il a eu un impact considérable parmi les esclaves et fait partie de l’histoire portoricaine.
Il n’est pas connu où exactement en Afrique, Marcos est né, dans quelle région il a été capturé, tout ce qu’on sait c’est qu’il a été emmené d’Afrique par les espagnols et servait un certain Vicente Andio, propriétaire d’une plantation de sucre.
A Porto Rico, la première rébellion d’esclaves comme telle s’est passée en 1527, quand une douzaine d’esclaves a livré une bataille face aux colonisateurs espagnols. La rébellion n’a pas réussi et les esclaves ont réussi à s’échapper vers les montagnes pour former des communautés de marrons où ils cohabitaient avec les Taino (peuple natif de l’île). Après la révolution haïtienne, les français qui avaient été battus ont fui vers la république dominicaine puis sont allés à Porto Rico, où ils se sont installés et ont décidés de rendre l’île, un des plus grands exportateurs de sucre. Vers 1873, l’esclavage a été abolie à Porto Rico, et la majorité des richesses amassées par les propriétaires étaient par l’exploitation des esclaves. Et plus en plus de soulèvements et désobéissance furent observés parmi les esclaves, qui en avaient marre de vivre de la même manière malgré l’abolition. Et en plus, après la réussite de la révolution haïtienne (1791 – 1804), des rumeurs se sont répandues parmi les Caraïbes que les haïtiens complotaient d’attaquer toutes les colonies espagnoles. Ces rumeurs ont terrifié les propriétaires de plantations vu qu’ils avaient déjà échappés d’Haïti.
En juillet 1821, Xiorro a voulu profiter de la situation pour planifier une rébellion avec plusieurs esclaves de différentes plantations. Lui, ses amis Mario et Narciso préparaient de diriger la révolte des esclaves de Bayamon et Toa Baja. Le plan était de prendre en otage Bayamon, puis brûler la ville entière et tuer tous ceux qui n’étaient pas noirs. Après ça, ils avaient l’intention de s’unir avec les esclaves des autres villes comme Rio Pedras, Guaynabo and Palo Seco, tous armés et prêts, après leurs victoires, ils envahiraient la capitale de San Juan et déclareraient Xiorro, roi de Porto Rico. Malheureusement pour Xiorro, un certain propriétaire de plantations nommé Miguel Figueres avait un nègre de maison, un esclave « loyal » nommé Ambroso qui lui avait parlé à l’avance du plan de Xiorro et ses camarades. Les mouchards avaient une récompense, tout esclave qui dénonçait tout complot de révoltes, étaient récompensés par la liberté et une somme de 500 pesos. Figueres a ensuite informé le maire de Bayamon qui a dépêché 500 soldats. Les meneurs dont Xiorro et ses camarades ont été capturés immédiatement sans qu’ils ne s’y attendent. Un total de 61 esclaves ont été emprisonnés à Bayamon et San Juan.
Le 15 août 1821, Xiorro et ses amis ont été jugés, certains ont été exécutés, d’autres déportés de l’île et d’autres juste emprisonnés. Xiorro a été jugé séparément et son destin reste inconnu.
Après la révolte, il y eut plusieurs autres révoltes, d’autres esclaves ont même participé à El Grito de Lares, la révolte pour l’indépendance de Porto Rico face aux Espagnols.
En 2007, un film intitulé El Cimmaron est sorti (affiche sur la photo) avec l’acteur Pedro Telemaco jouant le rôle de Marcos Xiorro.

Source : Noir et conscient

 

L’EGYPTE ANTIQUE A INVENTE LE CALENDRIER

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calendrier-1Il fut établi dix mille ans avant notre ère ; il comportait au début 12 mois de 30 jours, et donc une année de 360 jours. Vers – 4200, il passa à 365 jours par addition de 5 jours épagomènes après le 12e Mois. Ce calendrier de 365 jours est connu sous le nom de calendrier vague; il subit un décalage d’un jour tous les 4 ans et annonce en avance les fêtes par rapport à leurs places réelles, par exemple les moissons ou la crue du Nil… Ce décalage fut perçu très tôt à cause de la coïncidence du lever héliaque de l’étoile Sirius, que les Égyptiens appelaient Sothis, avec le début de la crue du Nil, ce qui avait été fixé comme début de l’année par les prêtres.

LA CIVILISATION DRAVIDIENNE DE L’INDE

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Les traditions du peuple dravidien disent que ce peuple serait arrivé en Inde vers -9.500 après avoir échappé en partie à un cataclysme qui aurait englouti leur continent situé au Sud de l’Inde et à l’Est de Madagascar, c’est à dire dans l’Océan Indien. Les nouvelles découvertes font maintenant remonter la civilisation de l’Indus à environ -7.500 et la découverte de nouveaux sites pourrait nous entraîner vers des dates plus lointaines. Ceci replace les Dravidiens dans un contexte extrêmement ancien et laisse supposer que la date d’arrivée de – 9.500 pourrait être un fait certain. Les Dravidiens seraient donc les survivants d’un cataclysme qui, vers 9.500 aurait englouti leurs terres de l’Océan Indien. ( Encore à l’étude)

 Une civilisation sophistiquée On sait que les Dravidiens, grands navigateurs ont essaimé jusqu’au bassin méditerranéen. Les fouilles ont produit l’évidence de commerce avec la Mésopotamie. Des tablettes cunéiformes mésopotamiennes décrivent des transactions avec les marchands dravidiens qui exportaient des métaux précieux, des perles, de l’ivoire, du cuivre travaillé, de la céramique et de la verrerie. Ces navigateurs remontaient jusqu’aux ports d’Arabie par la mer Rouge

Les Dravidiens avaient la renommée d’être un peuple sociable et moins agressif que les autres. Pourtant, un jour, aux alentours des années -1700, leur civilisation a presque complètement disparue devant les troupes d’envahisseurs Aryens venus du Nord qui les déçimèrent comme du bétail…

 Dravidiens: Peuple repoussé au sud de l’Inde par les Indo-Aryens. La différence se fait facilement entre un Indo-Aryen et un Dravidien. Ce dernier a un teint très foncé, presque violacé. Les Dravidiens ne sont pas des Hindouistes au sens propre (pas de littérature védique ni d’ancien système des 4 castes)-, mais ont beaucoup influencé les pratiques dans la religion.

Les Dravidiens du Sud comptent cinq peuples de traits non négroïdes, mais à pigmentation souvent très foncée, de religion brahmanique, et dont les noms correspondent aux cinq langues dont ils font usage: les Télougous (près de 55 millions), les Canaras (plus de 25 millions), les Toulous (plus d’un million et demi), les Malayâlams (30 millions) et enfin les Tamouls (50 millions). ( ETHNIES Dravidiennes )

De nombreuses peuplades primitives, parlant une des cinq langues dravidiennes, présentent un type négroïde-noir, aux cheveux frisés, qui, il y a encore quelques générations, se procuraient le feu par giration. Ce sont ces peuples qui fournissent aujourd’hui la plus grande partie des travailleurs non qualifiés en Inde.

 Le fervent peuple dravidien du sud vit et respire son ancienne religion.

 Invasion par les ARYENS

 Vers l’an -1700, la civilisation Dravidienne de l’Inde a été vaincue, décimée, et remplacée par des tribus d’envahisseurs iraniens et des peuplades à la peau claire venues de l’Inde du Nord et des bords de la Mer Caspienne qu’on identifiera plus tard sous le nom d’ARYENS.

 Déferlant en hordes sauvages ces ARYENS ont d’abord envahi la vallée de l’Indus et ont détruit les grandes cités : d’HARAPA et de MOHENJO – DARO (http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohenjo-daro). Après s’être installés dans les plaines verdoyantes, ils étendirent durant deux siècles leurs conquêtes sur les anciennes peuplades du Sud-Ouest de l’Inde, en obligeant les survivants des régions conquises, à vénérer leurs dieux et à adopter leurs rites.

 La lente évolution vers l’Hindouisme et les mariages mixtes avec les nouveaux venus (mariage entre Aryens et Dravidiens) vont également adoucir les terribles conquérants qui vont finir par admettre les rites anciens associés au dieu Shiva…

En Inde il faudra attendre qu’un millénaire s’écoule pour constater (vers -650) un changement de mentalité des hommes et une nouvelle façon de percevoir des divinités devenues plus sages et plus religieuses grâce aux enseignements d’ouverture des Brahmanes (les prêtres et religieux de l’Inde) ces hommes qui se sont mis à refuser la violence ont démontré par l’exemple de leur sainte vie que les dieux étaient là non pour tuer tout ce qui vit, mais au contraire pour tolérer les plus faibles et inciter le genre humain à vivre dans un nouvel esprit de conciliation et de recherche de la perfection… De cette évolution d’esprit sont nés successivement : l’Hindouisme, le Bouddhisme et le Jaïnisme qui ont remplacé le culte Védique.

SOURCE:http://monique.vincent.pagesperso-orange.fr/ethnies/ethnies_inde/ethnie_dravidiens.htm

LE RETOUR AU NATUREL

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naturi-ebeneQuand elle réalise, il y’a près de 10 ans, le manque d’informations en France pour les femmes afros qui veulent prendre soin de leurs cheveux, Naturi Ebene répond à cette demande, en devenant pionnière dans la thématique de la revalorisation des cheveux crépus. Mais elle ne s’arrête pas là et crée par la suite sa propre boutique en ligne.
Aujourd’hui, à seulement 30 ans, Naturi a plusieurs cordes à son arc. « J’ai crée la boutique en ligne Mes Recettes Cosmétiques qui propose des matières premières cosmétiques en prenant soin de mettre en avant les ingrédients de la pharmacopée africaine.
Savoir m’occuper de mes cheveux me semblait capital, mais savoir maitriser les ingrédients, leur chimie, leur intéraction, pouvoir décider de la galénique et de la balance entre les acides gras monoinsaturés ou les acides gras linoléniques par exemple me paraissait tout aussi indispensable. Depuis huit ans maintenant je fabrique tout moi-même: masque après-shampooing, crème, lait corporel et capillaire, baume, gel, sérum, lotion, savon, maquillage…
Je propose également des ateliers d’apprentissages afin de créer ses propres cosmétiques, ses savons et je fais du coaching pour apprendre à s’occuper de ses cheveux crépus ».
La thématique des cheveux est un sujet important dans la communauté noire, chaque femme ayant son parcours capillaire. Pour Naturi, tout a commencé à 12 ans avec le premier défrisage, puis a 19 ans avec les tissages. 3 ans plus tard, c’est le déclic :
« J’ai toujours fréquenté les milieux panafricains parisiens et je ne pouvais plus continuer de prôner la renaissance africaine et cette fierté de soi tout en continuant de dénaturer une partie de moi-même. J’ai donc pris la décision d’arrêter le défrisage en 2004, et depuis je suis enfin en accord avec moi-même. Pour ma part c’est une véritable décision politique ».

512hY2awy+L._A travers ses produits et ses ateliers, Naturi Ebene souhaite enseigner et conseiller les femmes. Ecrire un livre sur le sujet s’est donc imposé comme une évidence. 2012 verra donc la sortie officielle de « Le retour au naturel, ou comment s’occuper de nos cheveux crépus« , qui est déjà disponible en pré-commande.
« J’aurai pu écrire ce livre plus tôt mais je n’en voyais pas l’intérêt. Je voulais avoir une réelle connaissance et un recul certain sur ce phénomène. Beaucoup de personnes aujourd’hui après un ou deux ans de naturel veulent conseiller. Moi je préférais me former, rechercher et apprendre. C’est ainsi que j’ai sorti ma plus belle plume et commencé à rédiger ce qui serait mon premier livre. Puis j’ai demandé à notre grande championne olympique Eunice Barber si elle souhaitait participer à cette aventure avec moi. Elle a accepté de m’en écrire la préface ».
Et avec tout ça, Nauri Ebene a le temps d’être une maman accomplie. S’il est vrai qu’en tant que femme, avoir une vie professionnelle et une vie de famille épanouie n’est pas de tout repos, Naturi Ebene y arrive très bien. Voici son secret:
« J’ai le mari le plus extraordinaire qui soit. Il est toujours présent pour moi, il m’aide, il me relaye, il m’encourage. Sans son soutien indéfectible je n’aurai jamais pu y arriver. Et la deuxième chose qui me permet de tout gérer est: la passion. Depuis près de dix ans maintenant je suis fascinée par cette thématique. Ce que je fais me passionne chaque jour. Je me souviens du moment où j’ai commencé à écrire mon livre, je venais d’accoucher. Mon fils ne faisait pas ses nuits, j’allaitais mais j’ai quand-même réussi à écrire. A part la passion, je ne vois pas ce qui aurait pu me faire réussir« .
La réussite passe également par la reconnaissance, ou la capacité à ne pas oublier ceux qui vous ont tendu la main tout au long de votre parcours. « On peut parfois être déçue de personnes qu’on a aidé et qui en retour ne communiquent pas sur vous ou vos activités, mais tout cela s’oublie lorsque des inconnus vous encensent et vous témoignent un soutien sans faille. Je tiens d’ailleurs à remercier toutes celles et ceux qui me soutiennent comme notamment Flora, créatrice de Ouadaï cosmetics, première gamme de maquillage bio pour les peaux noires et mates, ou encore Vicky l’administratrice de la page facebook Natural hair is beautiful qui fait un excellent travail de vulgarisation.

Vous l’aurez compris, être passionné par son projet vous permettra de surmonter les difficultés avec le sourire. Un dernier conseil pour toutes les (futures) Miss Entrepreneur ?
« J’aimerais dire aux femmes qui comme moi souhaitent entreprendre qu’il est capital de bien mûrir son projet. Je reçois souvent des mails me demandant comment faire et je suis toujours stupéfaite par le manque de recherche dont font peuve les gens. Si vous en êtes au stade du questionnement sur le comment faire, c’est que votre projet n’est pas mûr, car quand ce dernier sera arrivé à maturité, vous saurez comment faire. Soyez passionnées par ce que vous faites car cela se ressent très nettement dans votre travail. Enfin, même si vous n’êtes pas soutenue sachez que chacun à sa chance. Bon courage à toutes ».

Toute l’actu de Naturi Ebene ci-dessous:

Page facebook: https://www.facebook.com/NaturiEbene

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NE RESTE PAS TOI-MÊME, DEVIENS TOI-MÊME

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ChangementQui ne s’est jamais dit à lui-même: « J’ai toujours été comme ça », « J’ai toujours fait les choses ainsi » ou, « Moi je fonctionne comme ça » ? A côté de ça, vous avez surement déjà entendu dire de quelqu’un voir de vous-même: « …Je ne le reconnais plus. Il essaye de devenir quelqu’un d’autre ». Et en général, les gens vivent mal le fait de s’entendre dire qu’ils essayent de devenir quelqu’un d’autre.

La façon d’être et de faire d’un être humain est par essence dynamique, une dynamique évolutive, ou régressive. On ne peut pas être le même type de personne de sa naissance à sa mort. Sinon il n’y aurait pas d’enfance, d’adolescence, d’âge adulte et de vieillesse. De même, les phénomènes de personnalité forgée, d’amélioration perpétuelle ou d’accomplissement de son existence n’auraient aucun sens. Il y a donc d’une part la dynamique naturelle de l’existence, entretenue par les changements physiques, psychologiques et contextuels de notre vie. C’est elle qui explique par exemple les manifestations de la puberté, les angoisses de la vieillesse, ou encore les habitudes relatives que l’on peut développer selon que l’on vive dans un environnement ou dans un autre. Et d’autre part, il y a la dynamique déterministe de chaque personne, entretenue et motivée par sa volonté propre, ses aspirations, sa vision de la vie. Pour toutes ces raisons, l’idée d’une personnalité constante par sa façon de penser, d’être et de faire est un leurre par essence.

Faire les choses comme on l’a toujours fait, au prétexte que l’on veut rester soi-même, c’est l’expression d’une incapacité à évoluer, à s’améliorer, à avancer en permanence vers un mieux faire et un mieux être. C’est aussi l’aveu d’une situation d’emprisonnement envers les attentes nostalgiques permanentes des autres sur nous. Vous devez avoir conscience que, majoritairement, les gens sont par nature attachés à ce qu’ils ont toujours connus car cela leur procure un sentiment de sécurité. Le changement, la nouveauté, l’inconnu, plongent dans une zone de risque qui crée l’appréhension, la méfiance, la suspicion. Plus encore, les gens préfèrent inconsciemment lorsque ça ne bouge pas autour d’eux, car le contraire sonne toujours comme une alarme qui les oblige eux-mêmes à bouger, à évoluer, à moins d’être totalement indifférent à la dynamique de son temps.

Il y a une autre chose de fondamentalement régressive dans le fait d’essayer simplement de rester soi-même. C’est de ne pas comprendre que le véritable « soi-même » n’est jamais celui que vous êtes à un moment donné de votre vie, mais bien celui que vous êtes capables de devenir lorsque vous exprimez votre singularité, couplée à une envie permanente de repousser vos limites. Ce que j’appelle le véritable « soi-même » vit en chaque personne sans que quiconque l’ait choisi. Tout être humain éprouve le besoin d’évoluer, de progresser, de vaincre ses limites. Certains l’étouffent, mais il refait surface en permanence. Se dire « J’ai toujours été comme ça », « J’ai toujours fait les choses ainsi », est une justification qui n’a pas d’autre nom que l’art de se trouver des excuses pour ne pas faire face à ses défis. Comment ne pas être inconfortable avec le fait de répéter en permanence les mêmes mauvaises habitudes destructrices, les mêmes attitudes de laisser-aller, les mêmes échecs face aux difficultés de notre quotidien, sans essayer d’y apporter des réponses fortes, d’obtenir des résultats différents et la satisfaction qui les accompagnent ?

En réalité la seule chose pertinente qu’il faudrait entendre dans le fait de rester soi-même, c’est le fait de ne pas perdre les valeurs fondamentales et les habitudes quotidiennes positives qui contribuent à nous faire avancer vers la meilleure personne possible que nous sommes capables de devenir. Mais vu que le contexte dans lequel chacun évolue a en permanence des aspects menaçants pour nos valeurs et habitudes positives, elles ne sont jamais des acquis et nécessitent d’être fortifiées sans cesse. Rester en permanence soi-même n’a rien de gratifiant, à part de servir sur un plateau aux autres, le prix à payer pour se nourrir de leurs approbations concernant notre façon d’être et de faire. Mais souvenez-vous que chaque fois que votre façon d’être et de faire ne gêne personne, vous n’êtes pas entrain de devenir vous-même. Vous restez simplement la personne que les gens ont toujours connue comme ils le souhaitent. Essayer de devenir une autre personne ne signifie pas que vous reniez vos fondements, ceux qui sont positifs bien entendu. C’est simplement votre volonté d’avancer dans les différentes étapes de votre vie vers un idéal, un rêve que vous dessinez, et qui vous impose régulièrement de passer des échelons vers le haut. Ne vous obsédez donc plus à rester vous-même, mais soyez surtout déterminés à devenir vous-même.

                                                                                                                                                                Maxime Christophe

LES VERTUS DU CURCUMA

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La grande majorité du Curcuma provient de l’Inde. C’est un des ingrédients des célèbres ‘currys’ leur donnant une couleur et odeur bien caractéristique. De la même famille que le gingembre, on utilise la racine et le rhizome pour leurs vertus médicinales. La médecine Ayurvédique utilise abondamment cette plante pour ses qualités dans les cas d’arthrite et autres inflammations, de même que pour les problèmes de vision. Au cours des vingt dernières années, l’efficacité du Curcuma dans le traitement des troubles digestifs et hépatiques a été confirmée par les études scientifiques.
Les pigments curcuminoïdes du curcuma sont des antioxydants efficaces. Selon des études scientifiques, les curcuminoïdes du curcuma préviennent l’oxydation des matières grasses dans le sang plus efficacement que les antioxydants de l’écorce de pin et des extraits de pépin de raisin.
Le curcuma contient un peptide unique appelé turmérine, une substance qui neutralise les radicaux libres, plus puissants que la curcumine et que l’antioxydant synthétique BHA.
Les animaux nourris des curcuminoïdes présentent un taux plus élevé d’enzymes glutathion-S-transférase, un des plus importants antioxydant intervenant dans le système de désintoxication de l’organisme.
Le Curcuma sera utile dans les cas suivants :

  • Troubles hépatiques
  • Troubles digestifs
  • Traitement des blessures (antibactérien)
  • Parasites intestinaux
  • Inflammations aigües ou silencieuses
  • Arthrite
  • Cholestérol
  • Équilibrer le système nerveux
  • Prévenir ou traiter le cancer
  • Stimuler le système immunitaire

Bienfaits :
L’élément actif du Curcuma est connu sous le nom de curcumine, cet antioxydant serait plus actif que la vitamine E. Il semble avoir une grande variété d’effets thérapeutiques. Il protège des dommages causés par les radicaux libres par son effet puissamment antioxydant.

Arthrite :
Il réduit les inflammations, il serait même plus efficace que l’hydrocortisone, en réduisant le niveau d’histamine et probablement en augmentant le taux dans le sang de cortisone naturelle produite par les glandes surrénales. Il est aussi puissant que les anti-inflammatoires non stéroïdiens, et ne présente pas les effets secondaires nocifs. Au contraire, il agit comme protecteur hépatique.
Protecteur hépatique :
Il protège également le foie contre un grand nombre d’agents toxiques. Des expériences effectuées sur des animaux confirment l’effet protecteur du Curcuma contre les effets toxiques de certains médicaments ou substances dommageables pour le foie. Les personnes utilisant régulièrement des médicaments, notamment un usage fréquent d’acétaminophène ou autres analgésiques, de même que les personnes qui consomment régulièrement de l’alcool, devraient recourir au Curcuma pour protéger le système hépatique. Le Curcuma peut-être utilisé en complément avec le Chardon Marie.
Système cardio-vasculaire :
Le Curcuma peut aider à abaisser le taux de cholestérol dans le sang et il augmente la fluidité du sang en ralentissant l’agrégation plaquettaire. Cette double action lui confère donc des qualités protectrices du système cardio-vasculaire.

Antibactérien :
Le Curcuma possède des propriétés antibactériennes qui sont notamment utilisées en cuisine pour prévenir la putréfaction de la viande. Pour prévenir une infection, lors de blessure légère ou égratignure, on peut saupoudrer celle-ci de poudre de Curcuma, après l’avoir bien nettoyée.
Parasites intestinaux :
Des tests effectués en laboratoire ont confirmé l’efficacité du Curcuma à combattre les protozoaires, justifiant ainsi son utilisation dans les cas de dysenterie.
Protection contre le cancer :
Le Curcuma fait partie de la liste des 9 aliments à consommer quotidiennement pour réduire de plus de 50% la possibilité d’apparition d’un cancer. Cette liste est recommandée par le DR Richard Béliveau, Directeur du Laboratoire de médecine moléculaire de l’hôpital Sainte-Justine. Un rapport publié dans le Cancer Letters rapporte que le Curcuma inhibe la croissance de lymphomes, tumeurs cancéreuses. Certaines études démontrent qu’il aide à prévenir le développement de tumeurs chez les animaux.

Utilisation :
Il y a plusieurs façons de consommer le Curcuma. La meilleure et la plus efficace est dans la cuisine.
Selon le Dr Béliveau, le poivre noir augmenterait de 1000 fois l’absorption de la curcumine. Ce qui explique sans doute la raison pour laquelle dans la tradition indienne, le curcuma a toujours été utilisé dans des mélanges d’autres épices et est toujours accompagné de poivre noir.
Le curcuma est liposoluble, il faut donc le mélanger dans une base d’huile pour augmenter sa biodisponibilité.
Il existe d’autres façons d’utiliser le curcuma, mais elles sont incontestblement moins efficaces que de l’utiliser dans les plats cuisinés ou des sauces.
On peut également le consommer sous forme d’infusion. Une cuillère à café de Curcuma en poudre pour une tasse de lait ou mieux dans une boisson de soja.
On peut également faire une infusion mixte de Curcuma et de Gingembre. Faire une décoction de 5 minutes d’un morceau de 2 centimètres de racine de Gingembre et ensuite ajouter une cuillère à café de Curcuma. Laisser infuser 5 minutes.
Il existe également des capsules de Curcuma, souvent combinées au Gingembre.

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YAA ASANTEWA, REINE MÈRE DE L’EMPIRE ASANTE

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AsantewaaYaa Asantewa , née aux alentours de 1840 et morte le 17 octobre 1921, avait reçu le titre de « Reine Mère d’Ejisu » par son frère Nana Akwasi Afrane Okpese, le « Ejisuhene« , c’est à dire le Chef d’Ejisu, de la Confédération Asante, aujourd’hui connu sous le nom de Ghana. Yaa Asantewa a marqué l’histoire pour avoir conduit cette fameuse rébellion contre les Britanniques, une guerre anti-colonialiste connue sous le nom de « Guerre du Tabouret d’Or » (« War of the Golden Stool« ).

Durant le règne de son frère,  Yaa Asantewa fut témoin d’une série d’évènements menaçant le futur de la Confédération Asante, notamment la guerre civile de 1883 à 1888. Quand son frère mourra en 1894, elle usera de ses droits en tant que Reine Mère pour nominer son petit fils « Ejisuhene » (chef). Et lorsque finalement ce dernier sera obligé de partir en exile aux Seychelles en 1896, accompagné du roi d’Asante Prempeh Ier, Yaa Asantewaa devint régente du district Ejisu-Juaben. C’est alors que le général  britannique Frederick Hodgson exigera qu’on lui remette le « Tabouret Doré » (« Golden Stool »), symbole de la nation Asante.

Cette demande irrespectueuse obligera les membres du gouvernement d’Asante à se réunir à Kumasi pour discuter du retour du Roi. Cependant, lors de la réunion, il y aura une divergence d’opinion quant à ce retour . Yaa Asantewaa, présente à cette assemblée majoritairement masculine se levera et s’adressera à l’assemblée en ces termes aujourd’hui célèbres:

Je constate que certains parmis vous craignent d’aller au front et de combattre pour notre Roi. Si nous étions aux temps de Osei Tuty, d’Okomfo Anokye  et d’Opoku Ware, les chefs ne seraient jamais restés assis à regarder leur Roi être emporté ainsi sans même tirer un seul coup de feu. Il est donc vrai que la bravoure n’existe plus à Asante? Je peux à peine le croire. Les choses ne peuvent pas se passer ainsi! Je me vois obligée de vous dire que si vous, hommes d’Asante ne vous levez pas, nous, nous le ferons. Oui, nous, les femmes, nous irons. J’appellerai les femmes, et ensemble nous combattrons les hommes blancs. Nous nous battrons jusqu’à ce que la dernière d’entre nous tombe sur le champ de bataille’.

C’est ainsi qu’en mars 1900, Yaa Asantewa prendra la directive de la rébellion d’Asante, jouissant notamment de l’assistance de certains nobles du royaume. La rebellion verra le jour au fort de Kumasi, là où les Britanniques auront pris refuge. Ce fort existe encore aujourd’hui, devenu un Musée Militaire. Après plusieurs mois (de mars à septembre), les Britanniques chercheront du renfort pour en terminer avec cette rebellion. La Reine Mère Yaa Asantewa et quinze de ses plus proches conseillers seront capturés et envoyés eux aussi en exile aux Seychelles.

Cette rebellion signera la fin d’une série de guerres tout au long du 19ème siècle, et le 1er Janvier 1902, les Britanniques pourront finalement faire de l’Empire Asante un protectorat de la couronne britance, chose que l’armée d’Asante leur avait empêché d’accomplir pendant au moins un siècle. Yaa Asantewa mourra en exile, et trois années après sa mort, en décembre 1927, Pempreh Ier ainsi que d’autres membres exilés de la cour d’Asante auront le droit de rentrer sur leur territoire.

Le rêve de la Reine Mère s’accomplira enfin en mars 1957, quand le protectorat d’Asante obtiendra son indépendance et fera partie du Ghana, première nation africaine à atteindre une telle victoire. Yaa Asantewa demeure une figure très appréciée de l’histoire d’Asante et de celle du Ghana. Elle représente le symbole du courage contre l’injustice du colonialisme britannique.

La « Yaa Asantewa Girls’ Secondary School« , école secondaire pour jeunes filles qui porte son nom, a d’ailleurs été crée en 1060 pour encourager le leadership de la femme dans la société ghanéenne. En aout 2000, on célébrera le centenaire du Ghana pendant une semaine et on se souviendra des oeuvres de Yaa Asantewa. Au même moment, un musée a été dédié au Disctrict de Ejisu-Juaben. Mais malheureusement, un incendie saccagera le musée en juillet 2004 et détruira plusieurs objets, dont les sandales et la tenue de combat que portait Yaa Asantewa, et que l’on peut voir sur la seule photographie qu’on a d’elle (voir ci-dessus).

Natou Rha

SOURCE: http://reinesheroinesdafrique.doomby.com/pages/recits-des-reines-heroines/yaa-asantewa.html

NAT TURNER ESCLAVE AFRO-AMERICAIN

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557498_478616768829514_1667237030_nNat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort le 11 novembre 1831, était un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie.

Nat Turner était un enfant précoce ; il avait appris à lire et impressionnait les autres esclaves par sa faculté à connaître ce qui s’était passé avant sa naissance. Aussi disaient-ils qu’il était un prophète. En effet il était très mystique, lisait la Bible avec ferveur, et c’est au nom de Dieu qu’il s’attaqua aux planteurs. Ses parents, sa famille pensaient qu’il avait un grand destin, quelque chose à accomplir. Nat observait tout ce qui se passait, enquêtait, priait avec ferveur, il connaissait beaucoup de choses en matière de stratégie et était très honnête.
Comme il était lettré, il devint vite le leader des esclaves. Il méprisait son statut d’esclave, d’autant plus que son père s’était échappé. Une nuit, il eut une vision et décida de prendre les choses en main et de faire s’abattre la colère du tout-puissant sur les planteurs. Le 13 août 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décida de lancer son action et la révolte fut déclenchée une semaine plus tard, le 21 août 1831. Cette révolte dura deux jours, pendant lesquels sa bande, qui comporta jusqu’à 70 hommes, massacra 55 blancs, hommes, femmes ou enfants1. Une milice deux fois plus puissante que la faction d’esclaves révoltés finit par mettre fin à ses agissements.
Toutefois, Nat Turner ne fut capturé que le 30 octobre. Il fut jugé le 5 novembre et pendu le 11 novembre, son corps étant ensuite mutilé. Il laissa un mémoire qui fut publié. Les craintes d’une révolte des esclaves comme celle de St-Domingue s’exacerbèrent au sein de la slavocratie et les relations inter raciales se durcirent.

LES HIEROGLYPHES DECHIFFRES IL Y A 1000 ANS

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images.jpglmjklL’histoire nous apprend que c’est le Français Jean-François Champollion qui a déchiffré le premier, en 1822, les hiéroglyphes égyptiens. Sauf que si l’Europe avait été moins repliée sur elle-même, elle aurait pu les déchiffrer bien plus tôt… puisque les Arabes y étaient parvenus 1000 ans auparavant!

L’égyptologue Okasha El Daly, de l’Institut d’archéologie du Collège universitaire de Londres, vient en effet de découvrir des documents qui prouvent que les savants arabes avaient percé le mystère des hiéroglyphes égyptiens dès le IXe siècle.

Les hiéroglyphes mystifiaient les savants européens depuis un long moment, jusqu’à la découverte de la pierre de Rosette lors de l’expédition militaire de Napoléon en Égypte. Cette pierre comprenait une inscription en trois langues, dont le grec ancien et l’égyptien, ce qui avait fourni à Champollion la clef.

C’est dans des manuscrits non catalogués et écrits en arabe, répartis dans des collections privées et publiques un peu partout dans le monde, que le docteur Daly a conclu, au terme d’une recherche fastidieuse de sept ans, que les érudits arabes du Moyen âge avaient suivi le même chemin. Selon lui, ces documents sont restés si longtemps dans l’oubli pour la banale raison que les spécialistes des études arabes et islamiques n’avaient pas saisi l’intérêt que ces manuscrits avaient pour l’égyptologie. Quand aux égyptologues occidentaux, trop eurocentristes, ils ne croyaient tout simplement pas que les Arabes auraient pu s’intéresser eux aussi à l’Égypte ancienne.

Les découvertes du docteur Daly seront publiées dans un livre d’ici la fin de l’année. Les précieux manuscrits des savants arabes vont permettre de faire avancer les études sur l’ancienne Égypte, et pourront en outre dissiper un peu les préjugés des scientifiques occidentaux à propos de la science islamique…

Source : http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2004/cap2510046.html

JEAN-FRANÇOIS CHAMPOLLION DIT CHAMPOLLION LE JEUNE EGYPTOLOGUE FRANÇAIS

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ChampollionEgyptologue français né à Figeac dans le Quercy, le 23 décembre 1790. Né dans la maison de la rue de la Boudousquairie, il est le septième et dernier enfant de la famille Champollion. Le père était libraire et la mère issue d’une famille de tisserands.

Le jeune Jean-François fait preuve d’une grande précocité : à cinq ans il apprend à lire seul, dans les livres de la librairie paternelle, à 11 ans, il entre au tout nouveau lycée de Grenoble. Le jeune garçon stupéfie les inspecteurs généraux en traduisant à la perfection les vers les plus difficiles de Virgile et Horace.

Durant cette période, il étudie l’hébreu, l’arabe, le syrien, l’araméen. En 1804, il analyse l’étymologie hébraïque des noms de la Bible et écrit « Remarques sur la fable des Géants ». En 1805, il apprend l’éthiopien et le copte.

En 1807, il quitte le lycée et présente son essai de « description géographique de l’Egypte avant la conquête de Cambyse » devant l’Académie des Sciences et des Arts, ce qui lui vaut d’être élu à cette Académie.

De 1809 à1810, Champollion poursuit ses études à Paris à l’Ecole spéciale des langues orientales et au collège de France où il suit les cours de sanscrit, de chinois et de persan. Son intérêt pour l’Egypte ancienne ne fait que croître. Il approfondit l’usage du copte car il sait déjà que son travail sur les papyrus sera basé sur cette langue. Il réalise deux grammaires du copte ainsi qu’un dictionnaire.

A Paris, il travaille sur une copie de la pierre de Rosette découverte en 1799. Il se passionne au point de publier dès 1809 une théorie sur l’écriture égyptienne.

british-museumPierre de Rosette
La pierre de Rosette (ci-contre) est une plaque gravée trouvée en 1799, près de la ville de Rosette en Basse-Egypte par les troupes françaises. Cette stèle de granit est revêtue d’inscriptions en trois langues. Elle porte un décret de 196 av. J-C du pharaon Ptolémée V, rédigé en 2 langues et 3 écritures : hiéroglyphes, démotique et grec. Elle est actuellement exposée au British Muséum de Londres.

Grâce à l’intervention de Joseph Fourier, Napoléon dispense Champollion de la conscription. Jean-François revient à Grenoble auprès de son frère aîné lui-même professeur es-sciences. Il devient professeur d’histoire ancienne à l’université de Grenoble en 1810, il a juste 20 ans !

En 1814, il publie les deux tomes de « l’Egypte sous les Pharaons » Il identifie les groupes épithètes, ainsi que le pluriel. En 1815, il veut éditer un dictionnaire et une grammaire copte, mais ses travaux ne sont pas encore acceptés par l’Institut. Son frère Jacques-Joseph devenu secrétaire de Napoléon plaide sa cause, mais la défaite de Waterloo et la chute de l’Empire obligent les frères à quitter Grenoble.

A Paris il se consacre au déchiffrement des hiéroglyphes et en 1821 les travaux de Jean-François Champollion prennent un tour décisif : il déchiffre le nom de Ptolémée inscrit sur le cartouche, il dresse un tableau des correspondances entre signes hiéroglyphes et hiératiques. Sur l’obélisque de Philae, il reconnaît le nom de Cléopâtre, il retrouve ainsi les valeurs alphabétiques des 11 signes : 7 rendent des consonnes, 4 des voyelles.

Cartouche de Cléopâtre
Cependant, en comptant les 1419 signes de la pierre de Rosette, pour rendre les 486 mots grecs, il déduit que les hiéroglyphes ne pouvaient transcrire uniquement des mots. En comparant des relevés provenant d’Abou Simbel, du temple de Ramsès II et du temple de Amada en Nubie, il arrive à la conclusion que l’écriture est à la fois symbolique, figurative et alphabétique dans un même texte, une même phrase ou un même mot.

Le 27 septembre 1822, Champollion fait l’exposé de ses découverte à l’Académie réunie en assemblée extraordinaire. En 1823 il publie son « Panthéon égyptien » , puis un an plus tard « le précis du système hiéroglyphique des Anciens Egyptiens »

Notes de Champollion
En 1824 il part pour un long périple en Italie, où il étudie dans tous les musées et les bibliothèques, les papyrus, les obélisques et collections rapportées de l’expédition de Bonaparte. A la demande de Champollion, le roi Charles X achète la collection d’antiquités égyptiennes du consul Henry Salt.

En 1826 il est nommé conservateur de la section égyptienne du Musée du Louvre, et il assure un cours public et gratuit d’archéologie. En 1827, Champollion embarque enfin vers la Vallée du Nil pour un voyage de dix-huit mois. Il reviendra avec des masses de notes, documents, textes et récits….

A son retour, il est élu à l’Académie des inscriptions et Belles-Lettres, prend la chaire créée pour lui au Collège de France. Il fait paraître quatre volumes de dessins relevés et croquis « les monuments d’Egypte et de Nubie ». Il écrit « la grammaire égyptienne » et « dictionnaire égyptien », mais meurt à 42 ans, le 4 mars 1832 d’une attaque d’apoplexie sans avoir pu l’éditer. C’est son frère Jacques-Joseph qui se chargera de le faire.

Source : http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article135

ORIGINE DU CHRISTIANISME

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ankh10Le  culte d’Isis (3)

3000 ans avant Jésus Christ, l’Egypte ancienne élabore les premiers principes de vérité et de justice, la Maât. Ces principes humanistes qui régulent la vie sociale en Egypte, ont permis la paix sociale, la prospérité économique et une philosophie religieuse originale, à la source des principes qui régissent les valeurs spirituelles chrétiennes et musulmanes : l’humanisme et l’universalisme. La Maât est la mère, le non créé, la parole, la vie et la vie éternelle. A travers la Maât, le pharaon participe de concert avec le peuple au combat permanent des forces du bien sur les forces du mal. Cette Maât éternelle est reprise par Isâ, Jésus, l’Egyptien, lorsqu’il montre le chemin, la vérité et la vie.

 Comme toute civilisation brillante, l’Egypte attire les élites de tous les autres peuples, les déshérités du monde entier, ceux qui veulent se nourrir de la vie (nourriture) et de la vie éternelle (la spiritualité). Les prêtres et prophètes égyptiens parcourent le monde pour enseigner aux autres peuples les valeurs morales. A travers Moïse, prêtre-prophète égyptien qui sortit difficilement les juifs du polythéisme, et à travers plusieurs autres prêtres-prophètes que l’histoire et l’archéologie ont révélé ces dernières années.

 Cependant, la diffusion effective de la religion égyptienne hors de l’Egypte devient une nécessité pour l’humanité toute entière, car après une terrible guerre entre les égyptiens et les assyriens, l’état des massacres des égyptiens lors de cette guerre les a amené, une fois qu’ils ont repoussé l’envahisseur, à amplifier leurs efforts de civilisation hors de l’Egypte.

« En 671 av. J-C., les Assyriens envahissent l’Egypte. Les Egyptiens résistent farouchement, des combats sanglants se déroulent. Memphis est pris d’assaut. Thèbes succombe en 663. Les Assyriens écorchent vifs les résistants égyptiens et couvrent les murailles de leurs peaux. Mais, en 651, Psammétique 1er , fondateur de la 26ème dynastie, repousse définitivement les Assyriens et l’Egypte de leur joug.

C’est à la suite de cette guerre meurtrière, qui a causé tant de malheurs, que les Egyptiens, sous la 26ème dynastie, propagent le culte humaniste et universaliste d’Isis, et en font graduellement le culte dominant, tant en Egypte qu’à l’étranger, dans le but de faire régner la paix et la fraternité dans le monde. Les dominations perse, macédonienne et romaine ne font qu’accroître, au cours des siècles, les souffrances du genre humain. Partout le peuple s’appauvrit, le nombre des esclaves augmente, les femmes et les enfants sont écrasés sous le poids de l’injustice. Le culte d’Isis porte un remède à ces maux, un message aux souffrants, un avertissement aux oppresseurs. » (Sarwat Anis Al-Assiouty, p.50)

Osiris parcourt la terre entière pour la civiliser, non par la force des armes, mais par la persuasion et la raison, parfois par les chants et la musique. 

Le culte d’Isis est populaire, il a l’adhésion de tous les persécutés, des couches populaires partout où il s’installe. Il est adopté en Europe, en Afrique et en Asie, etc…

Même à l’époque de Jésus, il est la religion, la plus répandue dans les couches populaires. Le culte d’Isis au regard de ces principes est constamment combattu par les gouvernements des tyrans, l’exemple de Rome, qui le proscrit à plusieurs reprises pour laisser la place à un culte à la gloire de César.(1)

Mais, le peuple très attaché au culte d’Isis, continue à le pratiquer officieusement.

Selon Al-Asiouty, « au cours des trois premiers siècles de notre ère, la religion égyptienne se propage dans tout l’empire romain, de l’Egypte et du Soudan jusqu’en Russie, en Germanie, en Gaule et en Angleterre, de la Syrie et de la Grèce jusqu’à Carthage, la Mauritanie et l’Espagne. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_noire).

De nombreuses races, comme dit Plutarque, sont attachées à Isis et Osiris et le resteront. (Paris vient de Per Isis qui signifie « la maison d’Isis » et nous pouvons remarqué une obélisque érigé sur la place de la concorde symbolisant le Phallus Osirien)

Le culte d’Isis persista jusqu’à la fin du 4ème siècle. En 391, l’évêque Théophile, sur l’injonction de l’empereur Théodose, ordonne de brûler le Serapeum d’Alexandrie, centre principal du culte d’Isis. Les adeptes du culte d’Isis durent se retirer dans les endroits reculés et dans les lieux tenus secrets, comme le faisaient autrefois les premiers chrétiens. L’île de Philae, sur le Nil, au fond de la Haute Egypte, fut le dernier refuge de cette religion humaniste et universaliste. Elle persista jusqu’au Vième siècle, quand Justinien ordonna de transformer le temple d’Isis en une église.» (ibid, pp.57-58)

Le christianisme supplanta le culte d’Isis (3). Isis devint marie, son fils Horus devint l’enfant Jésus.

Voilà comment la religion africaine universelle devint une religion dénaturée occidentale: 

Le Poisson (2) avait effectivement mangé le Phallus d’Osiris…

(1) Sol Invictus (latin pour « Soleil invaincu ») est une divinité solaire apparue dans l’Empire romain au iiie siècle. Elle reprend des aspects de la mythologie d’Apollon et du culte de Mithra, connaissant une grande popularité dans l’armée romaine.

L’empereur Aurélien (270275) lui assure une place officielle à Rome en proclamant que le Soleil invaincu est le patron principal de l’Empire romain et en faisant du 25 décembre une fête officielle (dies natalis solis inuicti). Un temple est dédié au Soleil au Champ de Mars, et orné du butin rapporté de Palmyre ; ce temple est servi par un nouveau collège de prêtres, les pontifices Solis.

On considère souvent que les chrétiens de Rome imitèrent ce culte en faisant du 25 décembre la fête de Noël

(2) Premier symbole des chrétiens avant la croix.

 (3)Quelques rites égyptiens identiques au christianisme:

–         Le baptême à l’eau, l’initié meurt pour son ancienne vie et renaît dans la foi nouvelle : l’eau permet la régénération sans laquelle périraient les plantes, les animaux et les hommes (sois pur avec ton Ka ) ; Ce rituel datant de plus de deux millénaires est prouvé par les fresques et statues dans les temples égyptiens.  Il comporte un cérémonial semblable à la liturgie dans le culte d’Isis, adopté ensuite par les judéo-chrétiens.

–         La confession publique des péchés dans les temples isiaques 

–         Le repas sacramentel en commun qui achève l’initiation au culte d’Isis (eucharistie)

–         La prière pour entrer en communion avec la divinité.

Des Dogmes similaires

–         La triade Osiris-Isis-Horus ; La triade Ba-Akh-Ka (la trinité)

–         L’incarnation du Dieu fait homme, meurt pour la rédemption des hommes, puis sa résurrection d’entre les morts, qui assure la survie aux êtres humains.

Evolution des symboles:

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–        La croix ansée « Ankh » : la croix gouverne le monde, de la création à la mort, et au-delà de la mort dans la vie éternelle. Ce sont les coptes d’Egypte qui ont été les premiers chrétiens à adopter la croix ansée (proche du hiéroglyphe Ankh). Ce n’est qu’avec la paix établie par Constantin, au 4ème siècle, que la croix non ansée commence à se développer comme symbole chrétien en dehors de l’Egypte.

NB: les coptes d’Égypte ont gardé la croix Ansée « Ankh » comme symbole du christianisme orthodoxe

 

SOURCE: http://www.pyepimanla.com/septembre-octobre-2010

COMMENT RÉALISER LE MARIAGE PARFAIT ?

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Dieu comme Père est Sagesse. Dieu comme Mère est Amour.

Dieu comme Père réside dans l’oeil de la Sagesse ; l’oeil de la Sagesse se trouve situé dans l’espace entre les sourcils. Dieu comme Amour se trouve dans le Temple-Coeur.

Aimer, qu’il est beau d’aimer. Seules les grandes Ames peuvent et savent aimer. L’amour est tendresse infinie. L’amour est la vie qui palpite en chaque atome comme elle palpite en chaque soleil.

L’amour ne se peut définir car il est la Divine Mère du Monde ; il est ce qui nous advient lorsque nous sommes réellement amoureux.

L’amour est ressenti au plus profond du cœur ; c’est une vive et délicieuse expérience. C’est un feu qui consume, c’est un nectar divin qui enivre celui qui s’en abreuve. Un simple mouchoir parfumé, une lettre, une fleur, remuent à la racine de l’âme de sublimes émotions, des extases insolites, d’ineffables voluptés.

Personne n’a jamais pu définir l’Amour. Il faut le vivre, il faut le ressentir.

Seuls les grands amoureux savent réellement ce qu’est cette chose que l’on nomme l’Amour.

Le Mariage Parfait est l’union de deux êtres qui savent vraiment aimer. Pour qu’il y ait véritablement amour, il est nécessaire que l’homme et la femme s’adorent dans les sept grands plans cosmiques.

Pour qu’il y ait amour, il faut qu’il existe une véritable communion d’âme dans les trois sphères de la Pensée, du Sentiment et de la Volonté.

Lorsque les deux êtres vibrent en harmonie dans leurs pensées, leurs sentiments et leurs volitions, le Mariage Parfait se réalise alors dans les sept plans de conscience cosmique.

 Il y a des personnes qui se trouvent mariées dans les plans physique et éthérique, mais ne le sont pas dans l’astral. D’autres sont mariées dans les plans physique, éthérique et astral, mais ne le sont pas dans le plan mental ;chacune pense à sa façon ; la femme a une religion et l’homme une autre ; ils ne sont pas d’accord dans ce qu’ils pensent.

Il existe des mariages harmonisés dans les plans de la pensée et du sentiment mais absolument opposés dans le monde de la volonté. Ces mariages sont pleins de heurts, ils ne sont pas heureux.

Le Mariage Parfait doit s’effectuer dans les sept plans de conscience cosmique. Il y a des mariages qui ne parviennent même pas au plan astral, il n’existe alors pas la moindre attraction sexuelle ; ces mariages sont de véritables échecs. Les mariages de ce type sont fondés exclusivement sur le contrat de mariage.

 Certaines gens mènent une vie matrimoniale dans le plan physique avec un conjoint déterminé, et dans le plan mental elles ont une vie matrimoniale avec un conjoint différent. Il est très rare de rencontrer dans la vie un Mariage Parfait. Pour qu’il y ait amour, il faut qu’il y ait affinité de pensées, affinité de sentiments et de volontés.

Là où existe le calcul et l’intérêt il n’y a pas d’amour. Malheureusement, dans la vie moderne, dans notre monde de compte en banque, de marchandages et de celluloïd, l’amour est foulé aux pieds. Dans ces foyers où n’existent que des comptes et des calculs, il n’y a pas d’amour.

Lorsque l’amour sort du cœur, il revient difficilement. L’amour est un enfant très farouche.

Le mariage qui est réalisé sans amour, uniquement sur la base d’intérêts économiques ou sociaux est, réellement, un péché contre l’Esprit-Saint. Les mariages de cette sorte échouent inévitablement.

Les amoureux confondent souvent le désir avec l’amour, et le pire c’est qu’ils se marient en croyant être amoureux. Une fois l’acte sexuel consommé, une fois satisfaite la passion charnelle, alors vient le désenchantement, alors reste la terrible réalité.

Les amoureux doivent s’analyser eux-mêmes avant de se marier pour savoir s’ils sont réellement amoureux. La passion est facilement confondue avec l’amour. L’amour et le désir sont absolument opposés.

Celui qui est vraiment amoureux est capable de donner jusqu’à la dernière goutte de son sang pour l’être adoré.

Examine-toi toi-même avant de te marier. Te sens-tu capable de donner jusqu’à la dernière goutte de ton sang pour l’être que tu adores ?. Serais-tu capable de donner ta vie pour que l’être adoré vive ?. Réfléchis et médite.

Existe-t-il une véritable affinité de pensées, de sentiments et de volontés avec l’être que tu adores ?. Rappelle-toi que si cette affinité complète n’existe pas, alors ton mariage, au lieu du ciel, sera un véritable enfer. Ne te laisse pas mener par le désir. Tu dois tuer non seulement le désir mais jusqu’à l’ombre même de l’arbre tentateur du désir.

L’amour commence par un éclair de sympathie délicieuse, il se substantialise grâce à la tendresse infinie et se synthétise en suprême adoration.

Un Mariage Parfait c’est l’union de deux êtres qui s’adorent absolument.

Dans l’amour, les calculs et les comptes en banque n’existent pas. Si tu es en train de faire des projets et des calculs, c’est parce que tu n’es pas amoureux.

Réfléchis avant de faire le grand pas. Es-tu réellement amoureux ?. Prends garde à l’illusion du désir. Souviens-toi que la flamme du désir consume la vie, et alors il ne reste que la terrible réalité de la mort.

Contemple les yeux de l’être que tu adores, perds-toi dans le bonheur de ses pupilles, mais si tu veux être heureux, ne te laisse pas conduire par le désir.

Ne confonds pas l’amour avec la passion. Homme amoureux, analyse-toi profondément. Il est indispensable de savoir si la femme que tu aimes t’appartient en esprit. Il est nécessaire de savoir si tu es complètement en affinité avec elle dans les trois mondes de la pensée, du sentiment et de la volonté.

L’adultère est le cruel résultat du manque d’amour. La femme vraiment amoureuse préférerait la mort plutôt que l’adultère. L’homme qui adultère n’est pas amoureux.

L’amour est terriblement divin. La Bienheureuse Déesse Mère du Monde est ce qu’on appelle l’amour.

Le seul et unique chemin, c’est celui du Mariage Parfait.Quand un homme et une femme s’unissent sexuellement dans le Mariage Parfait, ils sont, en ces instants de volupté, de véritables Dieux ineffables. L’homme et la femme unis sexuellement forment un Androgyne divin parfait, un Elohim Mâle-Femelle, une divinité terriblement divine. Les deux moitiés séparées depuis l’aube de la vie s’unissent pendant un instant pour créer. C’est quelque chose d’ineffable, de sublime, c’est une chose du Paradis.

Nous pouvons, avec le feu terrible de l’amour, nous transformer en Dieux pour pénétrer, pleins de majesté, dans l’Amphithéâtre de la Science Cosmique.

Extrait du livre « Le Mariage Parfait » par Samaël Aun Weor

HISTOIRE GÉNÉRALE DE L’AFRIQUE (TOME 2)

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Le volume II porte sur la période commençant à la fin de l’ère néolithique, vers le huitième millénaire avant notre ère.

L’étude de cette période qui couvre environ neuf mille ans d’histoire distingue quatre grandes zones géographiques, sur le modèle de la recherche historique africaine.

Les chapitres 1 à 12 traitent de la vallée du Nil, de l’Égypte et de la Nubie.

Les chapitres 13 à 16 traitent des hauts plateaux éthiopiens.

Les chapitres 17 à 20 traitent de la partie de l’Afrique qui sera appelée plus tard le Maghreb et son arrière-pays saharien, et les chapitres 21 à 29, du reste du continent africain ainsi que de certaines îles de l’océan Indien.

La majeure partie du volume II est consacrée à la civilisation de l’Égypte ancienne en raison de sa place éminente aux premiers temps de l’histoire de l’Afrique.

Chaque chapitre du volume est abondamment illustré de photographies en noir et blanc, de cartes, de figures et de chiffres.

Le texte est accompagné de notes, dont beaucoup renvoient à la bibliographie figurant à la fin de l’ouvrage, à laquelle s’ajoute un index.


COMMENT FAIRE DE L’OR NOIR AVEC DU PLASTIQUE ?

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bouteilles-de-plastique-de-déchets-32887180Il y a six ans, la jeune PME américaine Agilyx a initié une technique permettant de traiter n’importe quel plastique pour en faire du pétrole brut de très bonne qualité. Une invention qui pourrait permettre de transformer les décharges en de nouveaux gisements d’or noir, selon la Fondation Goodplanet.
Cette nouvelle technologie a d’ors et déjà convaincu plusieurs industriels et des usines sont en chantier aux États-Unis. La société de 60 personnes a notamment pu associer à son capital le géant pétrolier français Total, ainsi que le numéro 1 américain des déchets Waste Management.
 Qualitativement, le pétrole brut produit n’aurait rien à envier à celui puisé à travers le monde. Goodplanet résume le processus : « D’abord broyé, le dit plastique est ensuite placé dans une grande « cartouche », chauffé pour être transformé en gaz, puis refroidi avec de l’eau. Le pétrole étant ensuite séparé en remontant à la surface. Plus de 75% du poids de départ est transformé en pétrole brut de synthèse, prêt à être raffiné comme n’importe quel or noir saoudien ou russe. Le reste se partage en gaz et dans un déchet final (moins de 10%). »
 

Jon Angin, vice-président de la société Agilyx, précise :

« Ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les plastiques qui sont recyclés aujourd’hui, ce sont les plastiques dont personne d’autre ne veut et qui finissent généralement à la décharge »

L’ingénieur insiste sur les perspectives qu’ouvre sa technologie pour le vieux continent :

« Si elle a une longueur d’avance sur l’Amérique en termes de recyclage, l’Europe a aussi moins de grands espaces à consacrer à des décharges que les États-Unis ou le Canada »

http://www.humanosphere.info/2011/09/sa-machine-transforme-1kg-de-plastique-en-1-litre-de-petrole/

Japon – Plastique : Une société japonaise a créé une machine qui transforme des sacs en plastique en pétrole brut.

Comment? En inversant le processus. Car si du pétrole peut fabriquer des sacs… le contraire est possible aussi. A ceci près que …

… Que l’invention de Monsieur Akinori Ito de chez Blest corporation , peut transformer 1 kg de plastique en 1 litre de pétrole de manière beaucoup plus propre.

Le procédé chauffe le plastique dans un lieu complètement étanche. Les vapeurs sont piégées via tout un réseau complexe de tuyaux et de chambres à eau. Ensuite, il y a refroidissement des vapeurs. Refroidissement qui condense les vapeurs en pétrole brut. Ce pétrole brut peut être utilisé dans les générateurs et même certains poêles. Une étape de raffinement supplémentaire peut même convertir le pétrole brut en essence.

Mieux! Son système n’est pas réservé aux seuls industriels, il est aussi accessible aux particuliers.

LES FONDEMENTS DU KEMITISME

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Qui veut comprendre l’Histoire des Kémites, dans l’espace et le temps, doit savoir lire avec accuité celle du divin Ausar. Tant l’une est le miroir de l’autre, tant l’autre est l’image de l’une. En effet, notre peuple, comme son glorieux ancêtre Ausar (Osiris), a connu successivement démembrement/division, dispersion/déportation, remembrement et enfin réincarnation de ses membres. A l’instar d’Ausar dépeucé, découpé par l’entrefait de 72 (8*9) assesseurs maléfiques, donc par le fait d’une ogdoade (8) et d’une ennéade (9) iséfétiques (démoniaques), notre peuple fut lui aussi violé, divisé puis jetté aux quatre coins du gloge par des Démons!

Ces évènements pré-cités ont permis à Ausar de re-naître, et de nous ouvrir les portes de l’Amenti (l’Au-delà). De la même manière la déportation de notre peuple par ces démons s’inscrit pleinement dans le plan de Dieu, qui veut que Sa parole créatrice, vivificatrice, victorieuse puisse se (re)trouver là où nul n’aurait pu soupçonner Sa présence. Le plus grand des planificateurs (Dieu), a prévu, en effet, que malgré le démembrement, la dispersion, l’éparpillement, la déportation, l’errance multiséculaire de notre peuple, où que nous nous trouvions, nous poussions renaitre spirituellement. Et ce, que nous soyons Juifs (falachas), Chrétiens, Musulmans ou encore Rastas! Car l’incandescence atonienne se (re)trouve, certes de façon parcellaire, dans toutes ces religions dites « révélées »!

Abraham

Plus que le couple Adama-Awa (Adam-Eve), c’est la figure charismatique d’Ibrahim/Abraham, qui de toutes, semble être la plus marquante dans les religions dites « révélées ». Or nous savons, la Bible et le Qur’an l’attestent et le confirment, que le peuple d’Ibrahim/Abraham est un peuple impie. Ibrahim est originaire d’une Chaldée mécréante. Et c’est seulement en terre kémite, plus précisément à Kénanou (Canaan, l’actuel Palestine, terre que civilisa Ausar), après avoir été initié à la pratique de la religion de Vérité par Melkisedek (avec lequel il contracte une alliance) qu’il (Ibrahim/Abraham) se soumit véritablement et irréversiblement à Dieu et abandonna dans la foulée le culte idolâtre de ses ancêtres. C’est en terre kémite, après avoir reçu la révélation atonienne, qu’il prit le nom d’Ib-Ra-Im, ce qui signifie, en médou neter (langue faraonique) Dieu est dans son coeur.
La Bible fait de lui un des patriarches les plus importants, le Qur’an fait de lui un hanif (un pur), un soumis à Dieu.
Quiconque croit au message de Moïse, de Jésus, de Muhammad croît immanquablement à la foi d’Ib-Ra-Im, une foi atonienne. Tous les prophètes des religions dites « révélées » témoignent de lui, et lui-même témoigne simultanément de la foi en Atona et de la répugnance à l’égard de l’idolâtrie de ses pairs.

Il se marie avec une Kémite, que la Bible nomme Agar/Adjara, Aa-ka-Ra, ce qui signifie en médou neter « Grand est le ka de Dieu, Grande est l’énergie créatrice de Dieu ». Elle lui donna un fils:Ismael (Is-Maa-El, ce qui signifie, en vérité Dieu est juste). La Bible nous révèle qu’il (Ismael) se maria également avec une Kémite (Genèse 21, 21). Mère Kémite, femme Kémite, enfants Kémites, Ismael est, d’après la tradition coranique elle-même, l’ancêtre des habitants du désert d’Araba (actuel Arabie) et l’auteur, avec son père, de la Maison Sacrée d’Araba qui se trouve à la Mecque: la Ka’aba (Ka-Ba sont les énergies divines qu’on pourrait assimiler à l’âme et à l’esprit, en médou neter).

Moïse

Moussa, Méssou (diminutif de Méssou-Atona, qui signifie Celui que Dieu a engendré) est, d’après la Bible elle même, un Kémite (Exode 2, 19) marié à une femme kémite(Nombre 12, 1), initié, formé, éduqué dans la culture, donc la foi, kémite (Acte des Apôtres 7, 22). Il est le dépositaire de dix commandements. Commandement, en médou neter (la langue de Moïse), se dit « oudja ». Or oudja est à la fois le commandement et la parole. Les dixoudja de Moïse ne sont rien d’autre que les dix paroles du crédo atonien, qui se déclinent comme suit: Atona Ankh Pa Neter Wa Nan Ky Hury Tep Ef. Ce qui pourrait être traduit par « Atona-Ankh, Dieu Unique, nul n’est au-dessus de Lui« . C’est l’acceptation de ce crédo qui poussa Moïse à chatier la partie de son peuple s’adonnant outrageusement à l’idolatrie, à l’associationnisme (avec Dieu) qu’est le culte du Veau d’Or. C’est au nom de ces 10 oudja qu’il condamna cette partie viciée, corrompue, impie, mécrante de son peuple. Et se sont ces 10 oudja que le Qur’an proclame comme profession de foi, quand il dit qu' »il n’y a de Dieu que Dieu, Seul et sans association ». Nous voyons bien que la shahada coranique renvoie inévitablement à la profession de foi atonienne, celle que professa Moïse, donc celle qu’enseigna Ausar.
Or quiconque croit en la révélation de Muhammad croit en celle de Jésus, donc en celle de Moïse, donc en celle d’Ibrahim, donc en celle d’Ausar, donc en celle du culte atonien.

Jésus

Le personnage de Jésus dit « christ », qui vient du grec « christos » (l’Oint, l’Elu [de Dieu], le Messie), renvoie à celui d’Ausar. En effet, Ausar, chef de la tribu Shabazz, civilisateur du monde, appelé Setep En Atona, ce qui signifie « L’Elu de Dieu » (soit le Messie), est également nommé Isha, l’Annonciateur du Médou Nefer. Or « Isha » est un prénom typiquement kémite qui vient du verbe ish qui signifie annoncer, avertir; et médou nefer quant à lui signifie « bonne nouvelle » (en grec evangelia, évangile).
Ausar à la tête de la Tribu de Shabazz quitta ce que nos Anciens appelaient Ta Neter (la terre divine) et que l’antiquité gréco-latine nommait l’Ethiopie (à ne pas confondre avec l’actuelle Ethiopie), pour apporter la « bonne nouvelle » (évangile) au reste de l’Humanité, pour civiliser le monde et cela secondé par 12 ministres, 12 disciples, 12 apotres. Il fut assassiné et ressuscita après être descendu dans la Douat (les Enfers). Il naquit 5 jours avant la fin de l’année et opéra de nombreux miracles. Sa mère, Nout, l’aimée de Dieu (Mery/Maria Atona) fut elevée au ciel.
Jésus/Isha/Issa est fondamentalement kémite, ce qui explique la fuite de ses parents à Kemet (Egypte actuelle), leur terre ancestrâle. De nombreux temples, églises, mosqués de Kemet (actuelle Egypte) gardent des traces du passage de la famille d’Isha/Issa/Jésus à Kemet (actuelle Egypte).
Plus qu’un mimétisme, le personnage d’Isha/Issa/Jésus est une transposition d’Ausar.
Qui croit au « médou nefer » (bonne nouvelle, évangile) d’Isha/Issa/Jésus ne croit, en fait, qu’à celui d’Ausar, car Issa=Ausar.


Muhammad

Comme nous le savons « muhammad » signifie (en arabe) « le loué ». Tel est le nom qu’on donna, entre autres, à Ausar. Ausar, tout comme le fara Akhenatona, fut nommé « Nahasy » qui signifie « le loué ». C’est là une des caractéristique des hommes et femmes originaires de Ta Neter, qui marqua profondément les Grecs de l’antiquité. Plusieurs d’entre eux témoignèrent de ce fait, en disant au sujet de ceux qu’ils appelaient les « Ethiopiens », qu’ils étaient les plus dévots au monde, les hommes et les femmes les plus pieux au monde. Cela transparait très clairement dans les écrits d’Homère, d’Hérodote et de bien d’autres auteurs antiques dont Diodore de Sicile. Le prophète de la révélation coranique hérite d’un nom qui renvoie à une longue tradition kémite. Cela se comprend aisément, quand on sait que la généalogie du prophète Muhammad renvoie à Ismael. Or nous avions précédemment montré que ce dernier appartenait pleinement, de par sa mère, sa femme, son lieu de naissance, son nom, sa langue, etc, à la culture kémite. C’est cette culture kémite, cette foi kémite qui fait résurgence en terre impie (le désert d’Araba) à travers la révélation coranique. Cette révélation est marquée du sceau de la foi atonienne; d’où cette saturation de références d’obédience kémite dans le Qur’an.

En dehors d’Ibrahim/Abraham, Moïse/Moussa, Issa/Jésus et autre Ismael, nous pouvons citer Idriss (sourate 19 versets 56 à 57) et Loqu’man (sourate 31).

Idriss est celui que nous appelons Djéhouty (Thot) et que l’antiquité gréco-latine nomme Hermès. Djéhouty, l’aimé de Dieu, celui à qui Dieu révéla l’écriture, les sciences, les mathématiques, la technique. Celui qui enregistre, lors du Jugement dernier, au Tribunal d’Ausar dans la salle des deux Maat, les péchés et bonnes actions des morts. Ce Kémite que le Qur’an appelle Idriss, est un Kémite d’un rang très élevé auquel tout musulman doit le respect, l’amour et la considération tant il est favorisé par Dieu.

Loqu’man, que le monde greco-latin connait mieux sous le nom d’Esope, est ce Kémite qui est à l’origine des fables que La Fontaine traduisit en français. Sa grande sagesse et son amour immarescible de Dieu fit que la révélation coranique lui consacra une sourate entière (sourate 31 qui porte son nom) pour guider les musulmans et les musulmanes dans la religion de Vérité, celle de l’entière soumission à Atona.

Aussi bien Esope (Loqu’man) que Djéhouty (Idriss), tout deux furent soumis à Atona. Tout deux pratiquaient la religion de Vérité, celle qui fut enseignée par Ausar au reste du monde. Et c’est cette religion de Vérité, de Droiture (culte d’Atona) dont témoigne le prophète Muhammad. D’ailleurs le Qur’an est appelé al-Dikhr, qui signifie le Rappel. Il ne peut y avoir de r-appel sans appel. Or cet appel fut lancé avant tout aux Kémites, premiers hommes et femmes sur cette Terre. Ce que confirme avec force le Saint Qur’an en sa sourate 15 versets 26 et 28, où il est clairement dit: « Et sûrement Nous avons créé l’Homme de glaise sonnore, de boue NOIRE mise en forme. (…) Et quand ton Seigneur a dit aux anges: Je vais créer un mortel de glaise sonore, de boue NOIRE mise en forme. »

Hailé Sélassié

Son Altesse Impériale Hailié Sélassié est, bien plus que le Très Honorable Marcus Garvey, la figure centrale du Rastafarisme. La Holy Piby du Rastafarisme renvoie à Kemet à travers le personnage de l’Empereur Hailé Sélassié lui-même, car ce dernier se revendique, bien sûr de la descendance reine de Saba, mais davantage encore de celle d’Ori, antique roi d’Ethiopie (Ta Neter, à ne pas confondre avec l’actuel Ethiopie). Or le roi Ori, dont le Négus Hailié Sélassié se réclame le descendant, n’est autre qu’Ausar, chef de la Tribu de Shabazz, Roi de Ta Neter donc d’Ethiopie, Setep En AtonaC’est à Ausar que le Négus Hailié Sélassié doit sa légitimité tant spirituelle, historique, culturelle, que politique. C’est donc à Ausar que le rastafarisme doit toute sa théologie, son enseignement, sa splendeur, son essence.

Conclusions

Nous le voyons bien, toutes ces religions dites « révélées » dans lesquelles nous fûment « enchainés » renvoient de façon directe à Ausar, donc au culte atonien. Si l’on met de côté les particularismes, pour nous concentrer uniquement sur l’enseignement central de ces religions dites « révélées » seul transparait le noyau atonien, qui se caractérise par la pratique de la Ma’at, la Soumision absolue à la volonté divine, le Jugement dernier du Tribunal d’Ausar, la résurrection spirituelle, la centralité du modèle d’Ausar, etc. Tout Noir sincèrement versé dans la foi mosaïque est Kémite, tout Noir véritablement disciple de Jésus est Kémite, tout Noir fondamentalement musulman est Kémite, tout Rasta farouchement authentique est Kémite. Car l’essence même de ces religions dites « révélées » prend sa source dans le culte atonien, le culte originel duquel tout procède. Faire retour aux sources du judaïsme de Moïse, du christianisme de Jésus, de l’islam de Muhammad, du rastafarisme d’Hailé Sélassié, c’est exalter la foi atonienne, matérialiser la révélation atonienne, pratiquer l’enseignement d’Ausar, élever sa conscience kémite. C’est là que se trouve l’imach, l’essence même du kémitisme.

Par fari_taharka

DISCOURS DE TOUSSAINT LOUVERTURE

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Toussaint_Louverture_par_MontfayonDiscours de Toussaint Louverture le 29 août 1793

« Frères et amis. Je suis Toussaint Louverture, mon nom s’est peut-être fait connaître jusqu’à vous. J’ai entrepris la vengeance de ma race. je veux que la liberté et l’égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous, frères, et combattez avec moi pour la même cause. Déracinez avec moi l’arbre de l’esclavage.
Votre très humble et très obéissant serviteur, Toussaint Louverture, Général des armées du roi, pour le bien public ».

Discours de Wendell Phillips
Décembre 1861, à New York et à Boston

Je me suis engagé à vous donner une esquisse, faite depuis quelques années, de la vie d’un homme, qui fut l’un des plus remarquables de la dernière génération, du grand chef de Saint-Domingue, Toussaint Louverture, noir pur, dont les veines ne contenaient pas une seule goutte de sang blanc. Cette esquisse est à la fois une biographie et un argument. C’est une biographie fort écourtée, bien entendu, d’un noir soldat et à la fois homme d’état, et je vous la présenterai comme un argument en faveur de la race à laquelle il appartient. Je me propose donc de faire ce soir la comparaison des races et de poser leurs mérites, d’entreprendre une tâche qui vous paraîtra peut-être absurde, mes efforts ayant pour but de vous prouver que la race noire, au lieu d’être pour nous un objet de pitié et de mépris, a assez de titres, au contraire, devant le jugement de l’histoire, pour occuper une place auprès de la race anglo-saxonne.
Les races doivent être jugées de deux manières: par les grands hommes qu’elles produisent, et par la moyenne des mérites que possède la masse du peuple. Nous, Saxons, nous sommes fiers d’avoir eu des Bacon, des Shakespeare, des Washington, des Franklin, étoiles que nous avons placées au milieu des pléiades historiques des grands hommes, et nous nous trouvons ensuite avec ses grandes qualités, de source germanique.
Il y a aussi trois épreuves par lesquelles les races veulent être jugées: la première, la base de toutes les autres, c’est le courage, l’élément qui nous fait dire ici aujourd’hui « Ce continent est à nous depuis les Lacs jusqu’au Golfe. Malheur à qui tenterait de le diviser »; la seconde, c’est la conviction que la force est doublée quand elle est soutenue par la résolution, la liberté réglée par la loi, tel est le secret du progrès des Saxons; la troisième, c’est la persévérance, la constance: la résolution d’abord, puis le succès ou la mort. De ces trois éléments est formé l’élan saxon qui porta notre race à l’avant-garde de la civilisation.
Pendant cette heure que vous me consacrez ce soir, je fais un effort suprême pour vous convaincre qu’au lieu de figurer au bas de la liste, le sang noir jugé, soit au point de vue de ses grands hommes ou des ses masses, soit par son courage, par sa résolution ou par sa constance, le sang noir a droit à une place aussi rapprochée de nous que tout autre sang inscrit dans l’histoire. Pour sujet de ma thèse, je prends l’histoire d’une île, d’une étendue à peu près égale à la Caroline du Sud, le troisième point ou Colomb mit le pied en Amérique. Charmé par la magnificence du paysage et par la fertilité du sol, il lui donna le nom le plus aimé, Hispaniola, la petite Espagne. Son successeur, plus dévot, le rebaptisa du nom de Saint-Domingue. Lorsque les noirs, en 1803, balayèrent de sa surface notre race blanche, ils effacèrent avec elle sa dénomination, et l’île entra dans l’année 1804 sous son ancien nom d’Haïti, terre de montagnes.
A l’origine, aux premiers temps de son commerce, elle fut occupée par des flibustiers français et espagnols, quelque chose comme les pirates de nos jours. L’Espagnol en prit les deux tiers, à l’est; le Français, le tiers, à l’ouest, et ils y établirent peu à peu leurs colonies. La partie française, à laquelle appartient mon histoire, devint la colonie favorite de la mère-patrie. Munie d’importants privilèges, enrichie par les rejetons de familles opulentes, aidée par l’incomparable fertilité du sol, elle devint de bonne heure le plus riche joyau de la couronne des Bourbons, et, dans la période sur laquelle j’appelle votre attention, vers l’époque de notre Constitution, 1789, ses richesses étaient presque incroyables.
La race blanche, efféminée, rivalisait, par ses goûts, avec les sybarites de l’Antiquité; sa vie de mollesse et de luxe éclipsait les splendeurs de Versailles, et ses dépenses somptueuses ne peuvent être comparées qu’aux plus folles prodigalités des Césars. A cette époque, l’île contenait environ trente mille blancs, vingt à trente mille mulâtres, et cinq cent mille esclaves. La traite se faisait activement. On y importait environ vingt-cinq mille noirs par an, et cette importation suffisait à peine à remplir les vides que laissait dans leurs rangs la culture mortelle de la canne, pour la production d’une année. Les mulâtres étaient, comme chez nous, les fils des planteurs; mais les planteurs français n’oubliaient jamais, comme il arrive parmi nous, que les fils de la femme esclave étaient leurs fils. Hors leur nom, ils leur donnaient tout: fortune, riches plantations et troupeaux d’esclaves; ils envoyaient les jeunes gens à Paris, pour y faire leur éducation, et ils faisaient venir les professeurs les plus distingués pour instruire leurs filles. De cette manière, en 1790, la race des mulâtres se trouvait en possession dans l’île, d’un quart des biens meubles et d’un tiers des propriétés foncières. Mais, malgré son éducation et sa richesse, le mulâtre, comme chez nous, devait s’incliner sous le joug. Soumis à des contributions exceptionnelles, il ne pouvait occuper aucun emploi public, et s’il était convaincu d’un crime, il était puni d’un double châtiment. Son fils ne pouvait pas s’asseoir, à l’école, sur le même banc que les fils des blancs. Il ne pouvait pas entrer dans une église où un blanc était en prières; il était obligé, s’il arrivait à la ville à cheval, de mettre pied à terre et de conduire sa monture par la bride, et après sa mort, son corps ne pouvait pas reposer sous la même poussière où gisaient les restes d’un blanc. Telles étaient la race blanche et la race mulâtre; un voile léger de civilisation sous lequel apparaissait la queue épaisse et noire de cinq cent mille esclaves.
Ce fut sur cette population, [le blanc livré aux plaisirs des sens, le mulâtre d’autant plus vivement blessé par sa dégradation qu’il était plus éclairé et plus opulent, l’esclave sombré et taciturne, impassible à des luttes et à des perturbations qui passaient dans l’atmosphère, au-dessus de sa tête], ce fut sur cette population qu’éclata en 1789, aux éclairs de la foudre, la tempête de la Révolution Française. Les premières paroles qui arrivèrent à l’île furent celles dont composa sa devise le club jacobin: « Liberté, Egalité ». Le blanc les écouta en frémissant d’épouvante. Il venait de lire que le sang coulait dans les rues de Paris. L’esclave les entendit avec indifférence; le choc avait lieu dans les régions supérieures, entre des races différentes de la sienne et qui ne le touchaient pas. Les mulâtres les reçurent avec une joie que ne put réprimer la crainte des autres classes. Ils formèrent, à la hâte, des assemblées, envoyèrent à Paris une commission pour représenter leur corps tout entier, firent déposer à la barre de l’Assemblée Nationale le libre don de six millions de francs et engagèrent le cinquième de leurs revenus annuels pour le paiement de la dette de la nation. Ils demandèrent seulement, en retour, que le joug de mépris qui pesait sur eux comme hommes et comme citoyens fût à jamais brisé.
Vous pouvez vous imaginer facilement quelles félicitations Mirabeau et Lafayette prodiguèrent aux mulâtres libres des Indes Occidentales, qui s’annonçaient par ces magnifiques présents, et comment dut être reçue leur pétition en faveur de l’égalité des droits civils par une Assemblée décidée à déclarer que tous les hommes étaient égaux. L’ Assemblée se hâta d’exprimer sa gratitude et expédia un décret qui commence ainsi: « Tous les Français, nés libres, sont égaux devant la loi. » Ogé, mulâtre élevé à Paris, fils d’une riche mulâtresse, était, à cette époque, lieutenant-colonel au service de la Hollande. Il était l’ami de Mirabeau et le camarade de tous les chefs du Parti Républicain. Il fut chargé de porter à la colonie le décret et le message de la démocratie française. Il y débarqua. Le décret de l’Assemblée Nationale fut déposé sur le bureau de l’Assemblée Générale de l’île. Un vieux planteur le saisit, le mit en pièces, le foula aux pieds, et jura par tous les saints du calendrier, que l’île s’engloutirait sous les flots avant que les blancs ne livrassent leurs droits à des bâtards. Ils prirent un mulâtre, riche à millions, qui, se fondant sur le décret, réclamait ses droits, et ils le firent pendre. Un avocat blanc, septuagénaire, qui avait rédigé la pétition fut pendu à ses côtés. Ils s’emparèrent d’Ogé, le conduisirent au supplice de la roue, le firent traîner et écarteler, et les lambeaux de son corps furent pendus aux potences des quatre villes principales de l’île. L’Assemblée, alors, s’ajourna.
Il vous sera plus facile de comprendre, qu’à moi de décrire, l’impression que produisit sur Mirabeau et sur Danton la nouvelle que leur décret avait été déchiré et foulé aux pieds par la petite Assemblée d’une colonie insulaire, et que leur camarade avait été broyé et écartelé sur ordre même du gouverneur. Robespierre s’élança à la tribune et s’écria: « Périssent les colonies plutôt qu’un principe ». L’Assemblée confirma le décret et l’envoya une seconde fois pour être exécuté.
Mais les rapports entre nations étaient alors moins faciles qu’aujourd’hui; la vapeur n’avait pas uni les Continents les uns aux autres. Il fallut des mois pour porter ces communications, et pendant que la nouvelle de la mort d’Ogé et du défi lancé à l’Assemblée Nationale arrivait en France, et que la réponse parvenait à Saint Domingue, de graves évènements s’étaient accomplis dans l’île.
A la vue de ces divisions, les espagnols, maîtres de la partie orientale, envahirent le territoire de l’ouest et s’emparèrent de plusieurs villes. Les esclavagistes étaient en grande partie républicains, ils contemplaient, émerveillés, la nouvelle constellation qui venait d’apparaître dans notre ciel septentrional; ils voulaient former un état dans la République, et conspiraient pour l’annexion. L’autre partie était royaliste et se croyant abandonnée par les Bourbons, voulait se soumettre à Georges III. Ils se mirent en communication avec la Jamaïque et en supplièrent le gouverneur de les aider dans leur intrigue. Le gouverneur ne leur envoya tout d’abord que quelques compagnies de soldats. Peu de temps après, le général Rowe et l’amiral Parker furent envoyés avec quelques bataillons et, entrant plus avant dans le complot, le gouvernement britannique envoya le général Maitland qui, à la tête de 4.000 anglais, débarqua au nord de l’île et obtint quelques avantages.
Les mulâtres étaient sur les montagnes dans l’attente des évènements. Ils se méfiaient d’un gouvernement qu’ils avaient sauvé quelques années auparavant, en l’aidant à étouffer une insurrection des blancs et qui, manquant à sa promesse, les avait laisses sans les droits civils réclamés par eux. Abandonné des deux partis, le gouverneur Blanchelande avait fui loin de la capitale et cherché refuge dans une autre ville. Sur ces entrefaites arriva dans l’île le second décret de l’Assemblée Française. Les blancs oublièrent vite leurs querelles. Ils cherchèrent Blanchelande et l’obligèrent à promettre que ce décret ne serait pas rendu public. Le gouverneur, surpris, consentit à cet expédient, et on le laissa libre. Il commença alors à penser que de fait il était déposé et que le gouvernement de l’île échappait aux mains des Bourbons. Il se souvint de l’heureux appel aux mulâtres qui, cinq années auparavant, lui avait permis de dominer une insurrection. Abandonné à présent par les mulâtres aussi bien que par les blancs, il ne lui restait qu’une force dans l’île, les noirs. Ceux-ci se rappelaient toujours avec reconnaissance le Code Noir de Louis XIV, première intervention du pouvoir en leur faveur. Blanchelande fit appel aux noirs. Il envoya une députation aux esclaves. Il était appuye par les agents du comte d’Arbois, plus tard Charles X, qui essayait de faire à Saint-Domingue ce que Charles IX avait fait dans la Virginie (d’où le nom de Vieux Domaines), je veux dire une réaction contre la rébellion de la métropole.
Le gouverneur et les agents royalistes liguèrent et s’adressèrent d’abord à Toussaint. La nature avait fait de cet homme un Metternich, un diplomate consommé! Il désirait, sans doute, profiter de cette offre dont le résultat pouvait être favorable aux siens. Mais, avec assez de prudence pour se prémunir contre un échec. Il voulait risquer le moins possible, tant que les intentions du gouvernement ne seraient point nettement exprimées, manier les choses de telle sorte qu’il fût possible d’avancer ou de reculer suivant les intérêts de sa race. Il s’était plu toujours à mettre en pratique le précepte grec: « Connais-toi, toi-même », et avait étudié à fond son parti. Plus tard dans sa vie, appréciant les qualités de son grand rival, le mulâtre Rigaud, il montra bien qu’il le connaissait lui-même: « Je connais Rigaud, disait-il, un jour, il lâche la bride quand il est lance au galop; et il montre le bras quand il frappe. Quant à moi, je cours aussi au galop, mais je sais où je dois m’arrêter, et quand je frappe, on sent le coup, mais on ne me voit pas. Rigaud ne met en jeu que les oeuvres de massacre et de sang. Je sais autant que lui comment on remue le peuple, mais des que j’apparais, tout rentre dans le calme ».
Il dit donc aux envoyés: « Ou sont vos lettres de créances? ». – « Nous n’en avons point. » – « Je n’ai rien à faire avec vous. » Ils s’adressèrent alors à François et à Biassou, deux autres esclaves, hommes de passions impétueuses, d’intelligence supérieure et de grande influence sur leurs compagnons de servitude. Ils leur dirent: « Courez aux armes; Soutenez le gouvernement; Terrassez d’un côté l’Anglais et de l’autre l’Espagnol »; Et le 21 août 1791, quinze mille noirs commandés par François et par Biassou, et armes dans les arsenaux de l’état, apparurent au sein de la colonie. On croit que Toussaint, malgré son refus de se mettre à la tête du mouvement, désirait vivement leur triomphe, croyant, comme les circonstances le prouvèrent, que le résultat en serait tout au profit de sa race. On suppose qu’il aida François de ses conseils dans cette entreprise, se réservant d’y mêler sa fortune au moment décisif.
C’est là ce qu’Edward Everett appelle l’insurrection de Saint Domingue. Sur une des faces du drapeau, les insurgés avaient inscrit ces mots: « Vive le Roi » et sur l’autre: « Nous réclamons les anciennes lois ». Singulière devise pour une rébellion. En réalité, c’était la passe comitatus(?), c’était la seule armée qui exista dans l’île, la seule force qui eût le droit de porter les armes, et ce qu’elle entreprit, elle l’acheva du coup. Elle rendit à Blanchelande son poste et lui assura la soumission de l’île. Cela fait, les noirs dirent au gouverneur qu’ils avaient créé: « Maintenant, accordez-nous un jour sur sept, donnez-nous le travail d’un jour. Avec le produit nous en rachèterons un autre et avec les deux, nous en obtiendrons un troisième… » C’était le mode d’émancipation préféré à cette époque. Comme il l’avait fait cinq ans auparavant, Blanchelande repoussa cette proposition. « Déposez les armes, leur dit-il, et dispersez-vous »; mais les noirs répondirent: « Le bras qui a sauvé cette île aux Bourbons saura peut-être vous arracher une partie de nos droits », et ils restèrent unis.
Telle est la première insurrection, si l’on peut l’appeler ainsi, de Saint Domingue, la première résolution prise par les noirs, après avoir sauvé l’état, de se sauver eux-mêmes. Laissez-moi maintenant m’arrêter un instant sur certaines considérations. Je vais ouvrir devant vous un chapitre d’histoire sanglant, c’est vrai. Mais qui donna l’exemple? Qui fit sortir de son sépulcre séculaire le hideux châtiment de la roue et broya vivant le mulâtre Ogé, membre à membre? Qui donc étonna l’Europe, indignée, déterra la loi barbare depuis longtemps oubliée, qui ordonnait d’écarteler un corps encore palpitant? Notre race. Et si le noir n’apprit que trop bien la leçon, ce ne sont point nos lèvres qui doivent murmurer des plaintes. Pendant toute la lutte, l’histoire, – elle est écrite, remarquez-le bien, par des mains blanches; le tableau tout entier est fait par le pinceau des blancs, – l’histoire dit que pour une vie que le noir arrachait dans la sanglante et aveugle fureur des batailles, le blanc en immolait trois après le combat, avec toute la froide cruauté de la vengeance. Remarquez aussi que jusqu’alors l’esclave n’avait pris part à la lutte que par ordre du gouvernement, et, même en ce cas, ce fut non pour s’élever lui-même, mais pour maintenir les lois.
A cette époque voici quelle était la situation de l’île: l’Espagnol triomphait à l’Est; L’Anglais était retranché au Nord-Ouest; Les mulâtres attendaient dans les montagnes; Les noirs victorieux occupaient les plaines. Une moitié de l’élément français esclavagiste était républicaine, l’autre moitié, était royaliste. La race blanche se déchaînait contre le mulâtre et le noir; le noir contre l’une et l’autre. Le Français luttait contre l’Anglais et contre l’Espagnol; l’Espagnol contre tous les deux. C’était une guerre de races et une guerre de nations. En ce moment apparut Toussaint L’Ouverture.
Toussaint était né esclave sur une plantation au nord de l’île. C’était un noir pur. Son père avait été pris en Afrique. Et si donc il se trouve, dans ce que je dirai de lui, cette nuit, quelque droit qui excite votre admiration, rappelez-vous que la race noire la réclame toute entière; nous n’avons pas le droit de nous en réserver la moindre part. Il avait alors cinquante ans. Un vieux noir lui avait enseigné à lire. Ses livres préférés étaient Epictète, Reynal, les Mémoires militaires, Plutarque. Il avait appris à son maître, dans les bois, les vertus de certaines plantes, et était devenu médecin de campagne. Sur la plantation, le poste le plus élevé qu’il occupa jamais, fut celui de cocher. A cinquante ans, il entra dans l’armée comme médecin. Avant de partir, il fit embarquer son maître et sa maîtresse, chargea le navire de sucre et de maïs et l’envoya à Baltimore. Jamais depuis, il n’oublia de leur envoyer chaque année les rentes nécessaires à une vie aisée. Je puis ajouter que parmi les principaux généraux, chacun eut à coeur de sauver l’homme sous le toit duquel il était né et de protéger sa famille.
Permettez-moi encore une observation. Si j’avais à vous présenter cette nuit la vie de Napoléon, je la prendrais de la bouche des historiens français qui ne trouvent pas de langage assez riche pour peindre le grand capitaine du dix-neuvième siècle. Si j’avais à vous dire l’histoire de Washington, je chercherais l’inspiration dans votre coeur, qui ne croyez aucun marbre assez pur pour y graver le nom du père de la patrie. Je vais vous rapporter l’histoire d’un noir qui écrivit à peine quelques lignes. Je m’appuierai sur le témoignage suspect des Anglais, des Français, des Espagnols qui tous le méprisaient comme nègre et comme esclave, et qui le haïssaient parce qu’il les avait défaits en plus d’une bataille. Tous les matériels de sa biographie sont fournis par ses ennemis.
Le second fait, dont l’histoire nous parle à propos de lui est le suivant. Au moment où il se présenta au camp, l’armée venait de subir un double outrage. D’abord, les commissaires, convoqués pour assister au comité français, avaient été ignominieusement insultés et renvoyés, et plus tard, lorsque François, leur général, fut appelé à une seconde conférence, s’étant présenté à cheval accompagné de deux officiers, un jeune lieutenant qui l’avait connu esclave, exaspère de le voir en uniforme d’officier, leva sur lui sa cravache et l’en frappa aux épaules. Si ce noir avait été le sauvage qu’on s’est plu à nous dépeindre, il n’eût songé qu’à tirer vengeance de l’insulte en la faisant peser sur ces vingt-cinq mille hommes, qui l’eussent aisément lavée dans le sang des français. Mais le chef indigné retourna silencieux sous sa tente et ce fut seulement vingt quatre heures après que ses troupes connurent l’outrage fait au général. Alors retentit, de toutes parts, le cri: « Mort aux blancs! ». Les noirs avaient quinze prisonniers. Alignés devant le camp, ces malheureux allaient être fusillés. Toussaint qui avait une teinte de fanatique religieux, comme la plupart des grands capitaines, comme Mahomet, comme Napoléon, comme Cromwell, comme John Brown, prédicateur habile autant que brave capitaine, monta sur une colline et s’emparant de l’attention de la multitude: « Frères, s’écria- t-il, ce sang n’effacera pas l’insulte faite à votre chef. Courez là-bas, au camp ennemi. Le sang qui y palpite, dans le coeur des soldats français, peut seul vous en laver. Le répandre là-bas, c’est digne de votre courage, le faire couler ici, c’est plus qu’une lâcheté, c’est une cruauté inutile. » Et il sauva la vie à quinze hommes.
Je ne puis m’arrêter à vous décrire en détail tous ces faits. C’était en 1793. Franchissons un intervalle de sept ans. Arrivons à 1800. Qu’a fait Toussaint? Il a repoussé l’Espagnol sur son territoire, l’y a attaqué, l’a vaincu et a fait flotter le pavillon français sur toutes les forteresses espagnoles de Saint-Domingue. Pour la première et pour la dernière fois, peut-être, l’île obéit à une seule loi. Il a remis le mulâtre sous le joug. Il a attaqué Maitland, l’a défait en bataille rangée et lui a permis de se retirer vers la Jamaïque, et lorsque l’armée française se souleva contre Laveaux, son général, et le chargea de chaînes, Toussaint réprima la révolte, fit sortit Laveaux de prison et le mit à la tête de ses propres troupes. Le français, reconnaissant, le nomma Général en chef. « Cet homme fait l’ouverture partout. » dit quelqu’un. De la, le nom de L’Ouverture, que lui donnèrent ses soldats.
Telle fut son oeuvre de sept ans. Arrêtons-nous un instant, et cherchons la source de sa valeur. Macaulay, vous vous en souvenez, comparant Cromwell à Napoléon, dit que Cromwell montra un plus grand génie militaire, si l’on considère que, jamais avant l’âge de quarante ans, il n’avait vu une armée, tandis que Napoléon, depuis son enfance avait été élevé dans les premières écoles militaires de son temps. Cromwell créa son armée de toutes pièces; Napoléon à l’âge de vingt-sept ans fut placé à la tête des meilleures troupes que l’Europe eût jamais vues. Tous deux furent des triomphateurs; mais ajoute Macaulay, avec de si grands désavantages de son côté, l’Anglais fit preuve d’un génie plus grand. Vous pouvez accepter ou repousser la conséquence; mais vous admettrez au moins avec moi que cette méthode de comparaison est juste. Appliquez-la à Toussaint.
Cromwell n’avait jamais vu une armée avant l’âge de quarante ans; Toussaint ne vit pas un soldat avant cinquante. Cromwell créa lui-même son armée, – avec quoi? Avec des Anglais, le meilleur sang de l’Europe, avec les classes moyennes de l’Angleterre, le meilleur sang de l’île. Et avec cela, qui parvint-il à vaincre? des Anglais, ses égaux. Toussaint créa son armée, avec quoi? Avec ce que vous appelez la race abjecte et méprisable des nègres, avilie par deux siècles d’esclavage. Cent mille d’entre eux avaient été déportés dans l’île depuis quatre ans, et parlant des dialectes distincts, ils étaient à peine capables de s’entendre. Avec cette masse informe et dédaignée, comme vous dites, Toussaint forgea pourtant la foudre, et il la déchargea, sur qui? sur la race la plus orgueilleuse de l’Europe, les Espagnols, et il les fit rentrer chez eux, humbles et soumis; sur la race la plus guerrière de l’Europe, les Français, et il les terrassa à ses pieds; sur la race la plus audacieuse de l’Europe, les Anglais, et il les jeta à la mer, sur la Jamaïque. Et maintenant je le dis, si Cromwell fut un grand capitaine, cet homme fut pour le moins un bon soldat.
Le territoire sur lequel ces évènements avaient lieu était étroit, je le sais; il n’était pas vaste comme le Continent; mais il était aussi étendu que l’Attique qui, avec Athènes pour capitale, remplit la terre de sa renommée pendant deux mille ans. Mesurons le génie, non par la quantité, mais par la qualité. Et notre Cromwell ne fut jamais qu’un soldat; sa réputation ne va pas plus loin. On ne peut lui attribuer une seule ligne du recueil des lois de la Grande Bretagne. Pas un des mouvements de la vie sociale en Angleterre ne trouve sa force d’impulsion dans le cerveau de ce chef d’armée. L’état qu’il fonda s’écroula sur sa tombe et périt tout entier avec lui. Mais, à peine Toussaint prit-il le gouvernail, que le vaisseau de l’état se redressa fièrement sur sa quille, et l’on put voir dès lors un noir aussi merveilleusement doué comme homme d’état que comme génie militaire.
L’histoire dit que l’acte le plus politique de Napoléon fut sa proclamation de 1802, à la paix d’Amiens, alors que, croyant trouver dans la loyauté inaltérable d’un coeur patriote une base assez solide pour fonder un empire, il dit: « Français, rentrez dans vos foyers. Je pardonne les crimes des douze dernières années; j’efface le nom des partis et je fonde mon trône sur l’amour de tous les Français. » Douze années d’une prospérité non interrompue prouvèrent la sagesse de cette mesure. Ceci se passait en 1802. En 1800, le noir avait lancé une proclamation ainsi conçue: « Fils de Saint Domingue, rentrez dans vos foyers. Nous n’avons jamais songé à vous dépouiller de vos habitations et de vos propriétés. Le noir demandait uniquement la liberté que Dieu lui a donnée. Vos maisons vous sont ouvertes; vos terres sont prêtes à vous recevoir. Venez les cultiver ». Et de Madrid, de Paris, de Baltimore, de New Orléans, les planteurs émigrés accoururent chez eux jouir de leurs propriétés, sans autre garantie que la parole inviolable d’un esclave victorieux.
Carlyle a dit excellemment: « Le roi naturel est celui qui fond toutes les volontés dans la sienne ». En ce moment, Toussaint se tournant vers ses troupes – pauvres, affamés, en haillons, -« Allez! leur dit-il; retournez chez vous et défrichez les terres que vous avez conquises. Un état ne peut s’établir solidement que sur l’ordre et l’industrie. Vous ne pouvez acquérir que par le travail, les vertus nécessaires ». Et ils se dispersèrent. L’amiral français qui fut témoin de cette scène dit qu’en une semaine tous les soldats de cette armée se trouvèrent transformés en laboureurs.
Ceci avait lieu en 1800. Le monde attendit encore cinquante ans avant que Robert Pool, en véritable homme d’état, osa lancer dans la pratique, en 1846, la théorie du libre échange. Adam Smith avait fait des théories; les hommes d’état de la France avaient développé des rêves; mais jamais aucun homme à la tête des affaires n’avait osé risquer pareille mesure dans les relations commerciales. L’Europe dût attendre jusqu’en 1846 pour que l’intelligence la plus pratique du monde, celle de l’anglais, adopta la grande formule économique du commerce libre. Mais, en 1800, ce noir avec l’instinct de l’homme d’état, dit au Comite qui sous ses ordres la constitution: « Mettez en tête du chapitre sur le commerce que les ports de Saint Domingue sont ouverts au trafic du monde entier ». Voyant de haut la question des races, supérieur au préjugé aussi bien qu’à l’envie, Toussaint avait formé ce comité de huit propriétaires blancs et d’un mulâtre; pas un officier, pas un noir ne figurait sur la liste, et cependant l’histoire d’Haïti prouve qu’à l’exception de Rigaud, les plus rares talents sont échus toujours en partage aux noirs purs.
C’était aussi en 1800 que l’Angleterre avait souillé, à chaque page, son recueil de lois par l’intolérance religieuse. Aucun Anglais ne pouvait faire partie de la Chambre des Communes, s’il n’avait fait, au préalable, sa communion épiscopale. Dans l’Union, chaque état, excepté Rhodes Island, était infecté de fanatisme religieux. Toussaint était un noir, et vous accusez sa race de superstition; Il n’avait pas d’instruction, ce qui, dites-vous, rend l’esprit étroit; il était catholique, et plus d’un parmi vous affirme que catholicisme est signe d’intolérance. Et cependant,- catholique, noir et esclave, – Toussaint sut se placer à côté de Roger Williams, et il dit à son comité: « Ecrivez, à la première ligne de ma constitution, que je ne fais pas de différence entre les croyances religieuses ».
Et maintenant, Saxon aux yeux bleus, orgueilleux de ta race, reviens avec moi sur tes pas vers le commencement du siècle, et choisis le peuple qu’il te plaira. Prends-le en Amérique ou en Europe; cherche chez lui un homme au cerveau formé par les études de plus en plus élevées de six générations; retire-le des écoles, strictement façonné aux règles de l’entraînement universitaire; ajoute à ces qualités l’éducation la mieux entendue de la vie pratique; dépose sur son front la couronne argentée du septuagénaire, et alors, montre-moi l’homme de race saxonne pour qui son plus ardent admirateur aura tressé des lauriers aussi glorieux que ceux dont les plus implacables ennemis de ce noir ont été forcés de couronner la tête. Habileté militaire rare, connaissance profonde du genre humain, fermeté pour effacer les distinctions des partis et confier la patrie à la volonté de ses enfants, tout cela lui était familier. Il précéda de cinquante ans Robert Pool; Il prit place auprès de Roger Williams, avant qu’aucun anglais, qu’aucun américain n’eût conquis ce droit, et cela se trouve écrit dans l’histoire des états qui furent les rivaux de celui que fonda le noir inspiré de Saint Domingue.
Nous sommes en 1801. Les Français qui étaient restés dans l’île, donnent de l’ordre et de la prospérité qui y régnaient, une idée presque incroyable. On pouvait confier à un enfant un sac rempli d’or, et il pouvait traverser sans danger le pays, de Port-au-Prince à Samana. La paix régnait dans les familles; la fertilité des vallées charmait le voyageur; la végétation escaladait les montagnes; le commerce du monde était représenté dans les ports.
Cependant, l’Europe signait la paix d’Amiens, et Napoléon allait s’asseoir sur le trône de France. Il lança un regard par delà l’Atlantique et, d’un seul trait de plume, effaça les libertés de Cayenne et de la Martinique rendues dès lors à leurs chaînes. Il dit alors à son conseil: « Que ferai-je de Saint Domingue? » Les esclavagistes répondirent: « Donnez-nous-la ». Napoléon se tourna vers l’abbé Grégoire: « Quelle est votre opinion? » dit-il. « Je crois, dit l’abbé, que ces hommes changeraient d’avis, s’ils changeaient de peau ».
Le colonel Vincent, qui avait été secrétaire privé de Toussaint, écrivit une lettre à Napoléon ou il lui disait: « Sire, laissez la colonie telle qu’elle est. C’est le coin le plus heureux de tous vos domaines. Dieu a fait cet homme pour commander; les races se fusionnent dans sa main. Il vous a sauvé cette île. Je sais, – et je l’affirme en témoin, – que, lorsque la République était incapable, même de faire un signe pour l’empêcher, Georges III lui a offert le titre et les revenus qu’il désignerait, s’il consentait à soumettre l’île à la couronne britannique. Il refusa alors, et sauva la colonie à la France ». Napoléon sortit du conseil, et l’on dit qu’il fit cette réflexion: « J’ai là, soixante mille hommes dans l’oisiveté; il faut que je leur trouve quelque chose à faire. » Pour lui, cela signifiait: « Je vais saisir la couronne; je ne puis le faire en présence de soixante mille soldats républicains; il faut leur donner de l’ouvrage loin d’ici ». Les conversations parisiennes du temps donnent un autre prétexte à l’expédition contre Saint Domingue. On dit que les satiriques de Paris avaient baptisé Toussaint le Napoléon noir, et l’ombre du nègre agitait les haines de Bonaparte. Malheureusement Toussaint lui avait adressé une lettre commençant ainsi: « Le premier des noirs au premier des blancs ». La comparaison avait déplu. Vous trouverez, peut-être, le motif un peu futile, mais portez votre pensée, je vous prie, sur le Napoléon qui règne aujourd’hui.
Lorsque dans les épigrammes parisiennes on appela soulouqueries les folles et ridicules dépenses faites par lui à Versailles, rappelant les caprices fantasques de Soulouque, l’empereur noir, Napoléon ne dédaigna pas de donner des ordres spéciaux pour défendre l’usage de ce mot. Les nerfs de Bonaparte s’affectent aisément. Donc, par l’un ou l’autre de ces motifs, Napoléon résolut de sacrifier Toussaint, obéissant ainsi, soit à un élan d’ambition, soit au déplaisir de la ressemblance, – qui pourtant était très réelle. Si l’un des deux imita l’autre, ce fut le blanc. Le noir l’avait devancé de quelques années. Ils furent, certes, très ressemblants et très français, français même, par la vanité commune à tous deux. Vous vous souvenez des orgueilleuses paroles de Bonaparte à ses soldats auprès des Pyramides: « Quarante siècles vous contemplent » De la même façon, Toussaint dit au capitaine français qui le pressait d’aller en France sur sa frégate: « Monsieur, votre navire n’est pas assez grand pour me porter » Bonaparte se trouvait gêné par la contrainte que lui imposait son rang et préférait errer dans le camp revêtu de la redingote grise de Petit Caporal. Toussaint n’aimait pas non plus endosser l’uniforme. Il avait adopté un costume très simple, et portait souvent sur la tête le madras jaune des esclaves. Un lieutenant français le compara un jour à un singe coiffé d’un foulard jaune. Toussaint le fit prisonnier le jour suivant et le renvoya à sa mère, comme un enfant. Comme Napoléon, il pouvait jeûner plusieurs jours de suite, dicter à trois secrétaires, à la fois, et fatiguer quatre et cinq chevaux l’un après l’autre. Circonspect comme Bonaparte, il ne fut donné à aucun homme de découvrir ses projets et de pénétrer ses intentions. Toussaint n’était qu’un nègre. Aussi, cette réserve fut-elle considérée chez lui comme de l’hypocrisie. Chez Bonaparte, nous lui donnons le nom de diplomatie. Il dut pourtant en cette circonstance de faire échouer trois tentatives d’assassinat dirigées contre lui. Les assassins étaient à l’attendre pour tirer sur lui. Quand ils croyaient le trouver au nord de l’île, dans sa voiture, il était dans le sud, à cheval; quand ils le cherchaient chez lui dans la ville, il se trouvait au camp, sous sa tente. Une fois, sa voiture fut criblée de balles, mais il se trouvait à cheval, du côté opposé. Les sept français auteurs du crime furent arrêtés. Ils s’attendaient à être fusillés. Le jour suivant, on célébrait la fête d’un saint; il les fit ranger en ligne devant l’autel et, lorsque le prêtre récita la prière du pardon, il descendit de son siège, la répéta avec lui et permit aux criminels de se retirer, sains et saufs. Il avait cet esprit commun à tous les grands capitaines qui, dans un camp, fait des prodiges. Un jour, où le découragement s’emparait de ses soldats, il remplit un grand vase de poudre, et éparpilla sur elle quelques grains de riz, puis remuant le vase: « Regardez, dit-il, voilà les blancs et voici les noirs. De quoi vous effrayez-vous? » Il avait appris les premiers mots d’une prière catholique en latin, et lorsque ses gens accouraient en grand nombre auprès de lui à la recherche d’un emploi, – comme on dit que cela se pratique même à Washington – répétant ces paroles: « Comprenez-vous cela? », disait-il. « Non, général ». – « Eh! quoi? vous voulez un emploi et vous ne savez pas le latin? Rentrez chez vous, et ayez soin de l’apprendre ».
Toujours comme Napoléon, toujours comme le génie, il avait foi en son pouvoir sur les hommes. Vous vous souvenez qu’au retour de Bonaparte, de l’île d’Elbe, Louis XVIII envoya une armée contre lui. Bonaparte descendit de sa voiture, ouvrit de ses mains son manteau, et présentant sa poitrine à la pointe des baïonnettes, s’écria: « Français, voici votre empereur! », et ses soldats se rangèrent derrière lui, aux cris de: « Vive l’Empereur » Ceci se passait en 1815. Plus de douze ans auparavant, Toussaint, sachant que quatre de ses régiments désertaient et allaient se rendre à Leclerc, tira son épée, la jeta au loin dans l’herbe, courant à travers champs au devant d’eux, et croisant les bras: « Enfants! , leur dit-il, tournerez-vous vos baïonnettes contre moi? » Les noirs tombèrent à genoux, implorant son pardon. Cet homme fut toujours épris par ses ennemis les plus implacables. Aucun d’eux ne lui reproche ni la soif de l’or, ni les passions des sens, ni la cruauté dans l’exercice du pouvoir. Le seul cas dans lequel un critique austère l’accuse de sévérité est le suivant.
Pendant un soulèvement, quelques propriétaires blancs qui, sur la foi de sa proclamation, étaient rentrés dans l’île, avaient été massacrés. Le général Moïse, son neveu, fut accusé d’avoir montré trop de mollesse contre l’émeute. Toussaint le fit comparaître devant un conseil de guerre et, se conformant au verdict rendu, ordonna que son propre neveu soit fusillé, austérité romaine qui prouve sa fidélité à sa promesse de protection faite aux blancs. Donc, ce fut contre cet homme, supérieur à toute convoitise, pur dans sa vie privée et généreux dans l’exercice du pouvoir que Napoléon envoya une armée sous les ordres du général Leclerc. Il donna au mari de la belle Pauline, sa soeur, trente mille hommes de ses meilleures troupes, avec ordre de rétablir l’esclavage. Parmi ses soldats venaient les mulâtres, anciens rivaux et ennemis de Toussaint.
La Hollande prêta soixante navires. L’Angleterre, dans un message spécial, promit sa neutralité, – et vous savez que rester neutre, signifie faire risée de la liberté et prêter des armes à la tyrannie. L’Angleterre offrit donc sa neutralité, et le noir, jetant ses regards sur le monde civilisé, le vit tout entier en armes contre lui. L’Amérique, pleine d’esclaves, lui était hostile, bien entendu. Le Yankee fut le seul à lui vendre quelques méchants fusils à des prix, il est vrai, très élevés. (Rires). Montant à cheval, Toussaint courut à l’extrémité orientale de l’île. Là, il s’arrêta devant un spectacle qu’il n’avait jamais été donné à aucun naturel de contempler avant lui. Soixante vaisseaux de ligne, montés par les meilleurs soldats de l’Europe, doublaient la pointe de Samana. C’étaient des soldats qui n’avaient jamais vu leurs égaux; leurs pas, comme ceux de César, avaient fait trembler le sol européen; ils avaient escaladé les Pyramides et planté le drapeau français sur les murs de Rome. Toussaint regarda un moment, compta les voiles qui passaient, laissa flotter les rênes sur le col de son cheval, et se tournant vers Christophe, s’écria: « La France entière marche contre Haïti; ils ne viennent que pour nous réduire en esclavage. Nous sommes perdus! ». Il reconnut, alors, la seule erreur de sa vie; sa confiance en Bonaparte qui l’avait engagé, en son temps, à licencier son armée.
Retournant aux montagnes, il lança la seule proclamation qui porte son nom et respire la vengeance: « Mes enfants! Notre liberté, la France n’a pas le droit de nous la ravir. Brûlez les cités; détruisez les récoltes; défoncez les chemins, à coups de canon; empoisonnez les sources; montrez au blanc que ce qu’il vient conquérir ici, c’est l’enfer! » Et il fut obéi. . Lorsque le grand Guillaume d’Orange vit la Hollande couverte de troupes de Louis XIV, il s’écria: « Rompez les digues! Rendez la Hollande à l’Océan! » Et l’Europe répondit: « Sublime! » Lorsque Alexandre vit la Russie envahie par les armées françaises, il dit: « Brûlez Moscou! La famine et le froid repousseront l’envahisseur! », et l’Europe s’écria: « Sublime! ». Ce noir vit la coalition européenne prête à écraser sa patrie et donna le même exemple de vigueur et d’héroïsme.
La scène, j’en conviens, devient de plus en plus sanglante, à mesure que nous avançons. Mais, rappelons-le, pour arriver à leur but indigne, pour réduire en esclavage des hommes libres, l’infamie des blancs, inspirée par la haine la plus sombre, n’avait pas reculé devant les artifices les plus honteux et les plus cruels. L’aristocratie est toujours cruelle. Le nègre répondit à cette agression comme on devrait toujours répondre en pareil cas, par la guerre à mort. Tout d’abord en engageant la lutte pour la liberté, il avait été généreux et compatissant; il avait fait merci de la vie et pardonné à bien des ennemis, comme l’a toujours fait le peuple, dans tous les âges et sur tous les lieux, dans les luttes contre les aristocrates. Maintenant, pour sauver la liberté conquise, le noir épuise tous les moyens, il fait feu de toute arme, il retourne contre ses odieux envahisseurs une vengeance aussi horrible que la leur, et pourtant il dédaigne encore d’être cruel.
Leclerc fit annoncer à Christophe qu’il débarquait à la ville du Cap. Christophe répondit: « Toussaint est le gouverneur de l’île. Je dois lui demander autorisation. Si, avant qu’elle n’arrive, un soldat français foule notre sol, je brûlerai la ville et nous combattrons sur ses cendres. »
Leclerc débarqua. Christophe prit deux mille blancs; hommes, femmes, enfants; les fit retirer loin du danger, sur les montagnes, et de ses propres mains mit le feu à un splendide palais que des architectes français venaient à peine de construire pour lui. Pendant quarante heures la ville brûla et fut enfin réduite en cendres. Le combat s’était engagé dans la rue, et les français furent repoussés sur leurs vaisseaux.
Partout où ils se présentèrent, ils trouvèrent devant eux le fer et le feu. Une fois, repoussant une attaque, les noirs, nés français, entamèrent l’hymne des Marseillais. Les français s’arrêtèrent; ils ne pouvaient pas combattre contre la Marseillaise. Ils fussent restés là, étonnés, immobiles, si leurs officiers n’avaient pris le parti de les sabrer. Ils avancèrent alors, et furent battus.
Battu par les armes, le général français eût recours au mensonge. Il lança une proclamation disant: « Nous ne venons pas vous rendre esclaves. Cet homme vous trompe. Toussaint ment. Unissez-vous à nous, et vous jouirez de tous les droits que vous réclamez. » Tous les officiers noirs furent trompés, tous, exceptés Christophe, Dessalines et Pierre, le frère de Toussaint. Encore ceux-ci finirent-ils par déserter, et le laissèrent seul. Il écrivit alors à Leclerc: « Je me soumettrai. Je pourrais empêcher un seul soldat français de jamais s’écarter de votre camp sans péril pour sa vie. Mais, je veux arrêter l’effusion de sang. Je n’ai combattu que pour la liberté de ma race. Donnez-nous cette garantie, et j’irai faire ma soumission. » Il fit le serment d’être fidèle à la France, et Leclerc jura, sur le même crucifix, qu’il serait loyalement protégé et que l’île serait libre. Le général français parcourut tour à tour du regard ses troupes magnifiquement équipées, et les bandes de Toussaint, composées d’hommes mal armés, et en guenilles, lui dit: « Où donc auriez-vous trouvé des armes, L’Ouverture, si vous aviez continué la lutte? » La réponse fut digne d’un spartiate: « J’aurais pris les vôtres. » dit le noir.
Il retourna paisiblement chez lui. On arrivait à la saison des chaleurs. Leclerc pensa que, les mois des fièvres approchant, ses soldats allaient remplir les hôpitaux, et qu’il suffirait d’un signe de cette main souveraine pour jeter ses troupes à la mer. Toussaint était trop dangereux, pour qu’on le laissât en liberté. On l’invita donc à assister à une entrevue, et voici le seul reproche que lui fait l’histoire, le seul, entendez-vous? On l’accuse d’avoir manqué de prudence en allant au rendez-vous. Soit. Que résulte-t-il de ce fait? C’est que, pour tromper le noir, l’homme blanc employa le mensonge et la ruse. Le principe des chevaliers du moyen-âge était positif. La plus grave insulte que l’on puisse infliger à un homme depuis les croisades est de lui dire: « Vous mentez ». Or le général espagnol Hermana, qui connut bien Toussaint, dit de lui: « C’est l’âme la plus pure que Dieu ait jamais donnée au corps d’un homme ». L’histoire lui rend témoignage que « jamais il ne viola sa parole ». Maitland voyageait une fois à travers les forêts épaisses pour rejoindre Toussaint. Il fut accosté en chemin par un messager chargé de lui annoncer qu’il était trahi. Maitland continua sa route et parvint enfin auprès du noir. Toussaint lui montra deux lettres; la première était du général français qui lui offrait le rang qu’il voudrait, s’il lui livrait Maitland; la seconde était sa réponse: « Monsieur, j’ai promis au général anglais qu’il reviendrait chez lui ». Il est donc prouvé que le nègre, loyal comme un chevalier, fut victime des mensonges de son ennemi. Laquelle des deux races a-t-elle le droit de s’enorgueillir de ces souvenirs?
Mais, Toussaint ne fut point trompé. Il était épié constamment. Supposons qu’il eût repoussé l’entrevue; l’autorité aurait douté de sa bonne foi et en aurait trouvé un prétexte pour l’arrêter. Il raisonna sans doute ainsi: « Si je m’y rends volontairement, je serai traité en conséquence ». Aussi se présenta-t-il. Au moment où il entra au salon, les officiers tirèrent leurs épées, et lui annoncèrent qu’il était prisonnier. Un jeune lieutenant qui assistait à cette scène dit: « Il ne fut nullement surpris, mais parut profondément attristé ». On le conduisit à bord et on leva l’ancre pour la France. Lorsque l’île s’effaçait peu à peu à sa vue, il se tourna vers le capitaine et lui dit:  » Vous croyez avoir déraciné l’arbre de la liberté, mais vous n’en détachez qu’une branche. J’ai planté l’arbre si profondément que toute la France serait impuissante à l’arracher ». . Arrivé à Paris, il fut jeté dans une prison, et Napoléon lui envoya son secrétaire, Caffarelli, supposant qu’il avait enterré de grandes richesses. Toussaint, après l’avoir écouté un moment: « Jeune homme, j’ai perdu, il est vrai de grands trésors, mais, ils ne sont pas de ceux que vous cherchez ». Il fut alors envoyé au château de Joux, et logé dans un donjon, de douze pieds de large, sur vingt de long, tout en pierre, n’ayant qu’une étroite fenêtre, très élevée au-dessus du sol, et donnant sur les neiges de la Suisse. En hiver, la voûte se couvrait de glace; en été, l’humidité suintait des murailles fétides. Le fils ardent des tropiques, condamné à mourir, fut enterré vivant dans cette tombe. De ce cachot, il écrivit deux lettres à Napoléon. Il dit, dans l’une d’elles: « Sire, je suis un citoyen français. Je n’ai jamais violé la loi. Par la grâce de Dieu, je vous ai sauvé l’île, la plus belle de votre royaume. J’implore justice de votre magnanimité ».
Napoléon ne répondit jamais à ces lettres. Le commandant de la forteresse avait accordé au prisonnier cinq francs par jour pour la nourriture et le chauffage. Napoléon en eût connaissance et réduisit la somme à trois francs. L’opulent usurpateur qui accusait d’avarice le gouvernement anglais parce qu’il ne lui accordait que six mille dollars par mois, descendit de son trône pour couper un dollar par moitié, et pourtant Toussaint ne mourait pas assez vite.
Cette prison était une tombe. On dit qu’au temps de Joséphine, un jeune marquis y fut enfermé. Sa fiancée alla voir l’impératrice et lui demanda sa grâce. Joséphine lui dit: « Faites faire un modèle de la prison, et apportez-le-moi ». L’impératrice le plaça un jour auprès de Napoléon. « Emportez cela, dit-il, c’est horrible ». Elle le plaça sur son marchepied, et il le repoussa loin de lui. Elle le reporta une troisième fois auprès de lui, et lui dit: « Sire, c’est dans cette prison horrible que vous avez fait enfermer un homme, pour y mourir ». – « Faites-le sortir », dit Napoléon, et la jeune fille sauva ainsi son amant.
Toussaint fut jeté dans cette tombe, mais il ne mourait pas assez tôt. Enfin, le commandant reçut l’ordre d’aller en Suisse, d’emporter les clefs du donjon, et de rester absent quelques jours. Quand il en revint, il trouva un cadavre. Toussaint était mort de faim. Douze ans après, l’assassin impérial était transporté à sa prison de Sainte-Hélène faite aussi pour servir de tombeau, comme avait été faite par lui celle de Toussaint, et là jusqu’aux derniers moments, il passa de longues et mortelles heures à se lamenter misérablement à propos des rideaux, de ses titres, de ses promenades et de sa vaisselle. Plaise à Dieu que lorsqu’un nouveau Plutarque comparera les grands hommes de notre époque, les blancs et les noirs, il n’aille point placer dans un plateau de la balance l’enfant larmoyant de Sainte-Hélène, et dans l’autre, le noir stoïque et silencieux, attendant la mort, comme un romain, dans la glaciale solitude de son cachot.
Dès l’instant où Toussaint fut trahi, les noirs perdirent toute confiance dans les promesses des Français, et coururent aux armes. Tous, excepté Maurepas et les siens, se soulevèrent. Leclerc fit appeler Maurepas, qui se présenta loyalement à la tête de cinq cents noirs. On les fusilla au bord d’un fossé, et l’on y jeta leurs cadavres. Du haut des montagnes où il était campé, Dessalines contemplait ce spectacle. Parmi ses prisonniers, il fit choisir cinq cents officiers français et les fit pendre à différents arbres, à la vue du camp de Leclerc. Et moi, non loin de Bunker, né comme je suis Hill, je ne trouve pas de raison pour penser qu’il eût tort. Les Français assassinèrent la femme de Pierre Toussaint, aux portes mêmes de sa maison, après l’avoir tellement maltraitée, que la mort dût lui paraître une grâce. Son mari, un an auparavant, avait sauvé la vie à douze cents hommes blancs. Affolé, cette fois, il jura de sacrifier sur la tombe de sa compagne, les premiers mille prisonniers qu’il ferait, et il tint parole.
Les français épuisèrent toutes les forces de la torture. On attachait les noirs, dos à dos, et on les poussait à la mer. Si quelqu’un surnageait, par hasard, on le fusillait. On les jetait à l’eau, avec un boulet aux pieds; on les asphyxiait dans la fumée du soufre; en les faisant mourir étranglés, pendus, sous le fouet. Seize officiers de Toussaint furent enchaînés aux rochers dans des îlots déserts; d’autres furent plongés à mi-corps dans des marais infects, et livrés en pâture aux reptiles et aux insectes venimeux. Rochambeau demanda à Cuba des chiens féroces. Lorsqu’ils arrivèrent, les jeunes filles descendirent aux quais les recevoir, leur parurent la tête de fleurs et de rubans et les embrassèrent avec tendresse. Réunies dans un amphithéâtre, les femmes battaient des mains lorsqu’un noir était jeté aux chiens, et dévoré par ces bêtes dont la faim excitait encore la fureur… Mais les noirs bloquèrent si étroitement la ville que ces mêmes jeunes filles, dans leur misère, dévorèrent à leur tour les chiens dont elles avaient tant fêté la bienvenue.
C’est alors que brillent de tout leur éclat, le courage indomptable et la constance sublime qui démontrent l’égalité des races, lorsqu’elles sont sujettes aux mêmes épreuves. La femme romaine, dont le mari hésitait, lorsque Néron lui ordonna de se tuer, saisit le poignard, et, se blessant mortellement, s’écria: « Paetus, il n’est point douloureux de mourir! » Le monde rappelle ce fait avec des larmes d’orgueil. Dans un cas semblable, un colonel noir condamné à mort marchait en tremblant. Sa femme, saisissant une épée, se fit une blessure mortelle et lui dit: « Homme, il est doux de mourir, lorsqu’on a perdu la liberté ».
La guerre continuait. Napoléon envoya encore trente mille hommes; mais ses plus grands efforts n’étaient suivis que de désastres. La vie que l’épée ne tranchait pas, la fièvre la dévorait. Leclerc mourut. Pauline ramena en France le corps de son mari. Napoléon la reçut à Bordeaux et lui dit: « Ma soeur, je vous avais donné une armée et vous ne me rapportez que des cendres ». Rochambeau, – le Rochambeau de notre histoire – posté à la tête de huit mille hommes, fit dire à Dessalines: « Quand je t’attraperai, je ne te ferai pas fusiller comme un soldat, je ne te pendrai pas comme un blanc, mais je te ferai fouetter à mort comme un esclave ». Dessalines le chassa de champ de bataille en champ de bataille, de forteresse en forteresse et finit par l’acculer à Samana. Il préparait des boulets rouges pour détruire l’escadre, lorsqu’il apprit que Rochambeau avait supplié l’amiral de couvrir ses troupes du pavillon britannique, et le nègre, généreux, permit au vantard de s’embarquer paisiblement.
Quelque-uns doutent encore du courage du noir. Allez en Haïti; arrêtez-vous sur la tombe de cinquante mille soldats, les meilleurs que la France ait jamais eu, et demandez-vous ce qu’ils pensent des armes du noir. Et si cela ne vous satisfait pas, allez en France, au splendide mausolée des comtes de Rochambeau, et à la tombe des huit mille vétérans qui regagnèrent leurs foyers, à l’ombre du pavillon anglais, et interrogez-les. Et si cela ne vous satisfait point, rentrez chez nous, et si nous étions en octobre 1839, vous pourriez parcourir la Virginie tremblante et lui demander ce qu’elle pense du courage du noir.
Vous pourriez encore vous rappeler ceci: Nous, Saxons, nous fumes esclaves pendant environ quatre siècles, et nos ancêtres ne feraient jamais un signe du doigt, pour mettre un terme à leur servitude. Ils attendirent que le christianisme et la civilisation, que le commerce et la découverte de l’Amérique vinssent rompre leurs chaînes. En Italie, Spartacus souleva les esclaves de Rome contre la reine du monde. Il fut assassiné, et ses compagnons furent crucifiés. Il n’y a jamais eu qu’une seule révolte d’esclaves couronnée de succès, et elle eût lieu à Saint Domingue. Dieu veuille que la force et l’intelligence de notre gouvernement écartent de notre patrie cette nécessité; qu’il sache conduire à une liberté paisible, les quatre millions d’hommes commis à nos soins et qu’il adopte, à la faveur de nos institutions démocratiques, une politique aussi prévoyante que celle de l’Angleterre, et aussi vaillante que celle du noir d’Haïti.
Le courage du noir est assez prouvé. Parlons de sa constance. En 1803, il dit aux blancs: « Cette île est à nous. Le pied du blanc ne doit pas la fouler ». Côte à côte s’élèvent les républiques sud-américaines, composées du meilleur sang des compatriotes de Cervantès et de Lope de Véga. Elles sont si souvent et si profondément bouleversées qu’il vous serait aussi difficile de reproduire leurs décombres mouvant que de photographier les vagues de l’Océan. Cependant, à côté d’elles, le noir a su conserver son île, sacrée pour lui. On dit que dans les premiers temps, le gouvernement haïtien, inspiré par un patriotisme rare, ordonna de détruire toutes les plantations de sucre qui étaient restées debout et défendit de cultiver la canne. Il pensait que les Français étaient revenus réduire les noirs en esclavage, attirés seulement par ces richesses que donnait le pays.
Brûlez New York, cette nuit, comblez ses canaux, coulez ses navires, détruisez ses rails, effacez tout ce qui brille de l’éducation de ses enfants, plongez-les dans la misère et l’ignorance, ne leur laissez rien, rien que leurs bras pour recommencer ce monde… Que pourront-ils faire en soixante ans? Et encore, êtes-vous surs que l’Europe vous prêtera son argent, tandis qu’elle n’avance pas un dollar à Haïti. Pourtant Haïti, sortant des ruines de la dépendance coloniale est devenu un état civilisé; il est le septième sur le catalogue du commerce avec notre pays, et il n’est inférieur, par l’éducation et la moralité de ses habitants, à aucune de ces îles de l’Océan indien d’Occident. Le commerce étranger prête aussi volontiers confiance à ses tribunaux qu’aux nôtres. Jusqu’ici ce peuple a déjoué aussi bien l’ambition de l’Espagne et la cupidité de l’Angleterre que la politique malicieuse de Calhoum. Toussaint la fit ce qu’elle est. Il fut habilement secondé dans son oeuvre par un groupe d’une vingtaines d’hommes presque tous, noirs pur-sang. Ils furent grands dans la guerre et habiles dans les affaires; mais non, comme lui, remarquables par cette rare combinaison des hautes qualités qui font seules la véritable grandeur et assurent à un homme la première place, parmi tant d’autres qui, au demeurant, sont ses égaux. Toussaint fut, sans dispute, leur chef. Courage, énergie, constance, – voilà ses preuves. Il a fondé un état si solidement que le monde entier n’a pas pu le détruire.
Je l’appellerais Napoléon; mais Napoléon arriva à l’Empire, servi par des serments violés, et à travers une mer de sang. Toussaint ne viola jamais sa parole. « Point de représailles », telle était sa noble devise, et la règle de sa vie. Les dernières paroles adressées à son fils en France furent les suivantes: « Mon enfant, vous reviendrez un jour à Saint Domingue. Oubliez que la France a assassiné votre père ». – Je l’appellerais Cromwell, mais Cromwell ne fut qu’un soldat, et l’état qu’il fonda s’écroula sur sa tombe. Je l’appellerais Washington, mais le grand natif de la Virginie eut des esclaves. Toussaint risqua son pouvoir plutôt que de permettre la traite dans le plus humble des hameaux soumis à sa domination.
Vous me prendrez, sans doute, ce soir, pour un fanatique, parce que vous lisez l’histoire moins avec vos yeux qu’avec vos préjugés; mais dans cinquante ans, lorsque la vérité se fera entendre, la Muse de l’Histoire choisira Phocion pour les Grecs, Brutus pour les Romains, Hampden pour l’Angleterre, Lafayette pour la France; Elle prendra Washington comme la fleur la plus éclatante et la plus pure de notre civilisation naissante, et John Brown comme le fruit parfait de notre maturité; et alors plongeant sa plume dans les rayons du soleil, elle écrira sur le ciel clair et bleu, au-dessus d’eux tous, le nom du soldat, de l’homme d’état, du martyr Toussaint Louverture.

DISCOURS DE LEOPOLD SEDAR SENGHOR

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3046417672_139437678f_oDiscours de Léopold Sédar Senghor à O.U.A le 23 mai 1963
« Excellences, Chers Frères, « Voici enfin vécu ce rêve longtemps rêvé : celui d’une Conférence qui réunirait, fraternellement, tous les Chefs des Etats indépendants d’Afrique. C’est un grand pas en avant. Vous êtes d’accord, nous n’avons pas le droit d’échouer. Ce rêve vécu, nous devons maintenant le réaliser sous peine de trahir et nos peuples respectifs, et l’Afrique-Mère.
« Il est temps de bâtir sur notre terre : sur nos réalités. « Ce qui suppose que nous commencions par rejeter tout fanatisme racial, linguistique, religieux. Alors, mais alors seulement, nous pourrons définir notre but, lucidement. « Le but que nous devons assigner (…) ne peut être que (…) le développement par la croissance économique. Je dis le développement. J’entends par-là la valorisation de chaque Africain et de tous les Africains ensemble.
Il s’agit de l’Homme.
« Dans le passé, le colonisateur a pensé que nous étions des sous-hommes et il nous a traités comme tels.
« Si la guerre froide a amené les Grands à nous courtiser, (…) c’est surtout que le Tiers Monde a uni ses faiblesses pour en faire une force.
Mais ne nous faisons pas d’illusions, la peur n’est pas le respect, et on n’a même pas peur de l’Afrique. « C’est dire qu’il nous faut faire plus.
Il ne suffit pas que l’union de nos faiblesses apparaisse comme une force. Il n’importe pas de faire peur. L’important, c’est que nous transformions chacune de nos faiblesses en force, que nous fassions, de chaque Africain, un homme qui mange et s’instruise à sa faim : un Homme développé parce qu’il aura consciemment cultivé, en lui, corps et âme, toutes les vertus de l’Africanité.
Il s’agit, par et par-delà la croissance économique, par et par-delà le mieux-être, de porter chaque Africain à la limite de ses possibilités : à son plus-être.
Alors, au dire des économistes, l’Afrique pourra nourrir 3 milliards d’hommes.
Je dis qu’alors, ressuscitant les vertus de Saint Augustin et d’Ibn Khaldoun, ressuscitant les vertus de nos bâtisseurs, de nos sculpteurs, de nos peintres, de nos poètes, au Nord et au Sud du Sahara, l’Afrique contribuera puissamment à l’édification de la Civilisation de l’Universel.
Par son unité, elle aura été, auparavant, un facteur de paix : de cette Paix sans laquelle, il n’est pas de civilisation. « Il y a, au premier abord, des obstacles à franchir.
Encore qu’ils soient bien visibles, nous devons leur prêter attention. Je rappelle les Fanatismes -racial, linguistique, religieux- dont nous nous débarrasserons pour commencer.
Il y a ensuite les micro-nationalismes. Songeons-y, des nations européennes de 30, 50, 60 millions d’habitants en sont venus à découvrir que leur territoire était trop étroit, leur population trop peu nombreuse pour organiser une économie, voire créer une civilisation qui ne soit pas mutilée.
Que dirons-nous des nôtres dont la plus nombreuse ne dépasse pas 40 millions d’âmes ? « Si nous pouvons, assez facilement, surmonter nos diversités religieuses, en nous souvenant que nous sommes tous des croyants, des fidèles de religions révélées, osons encore le dire, les diversités ethniques, linguistiques culturelles ne sont pas je ne dis pas effacées (ce qui serait un appauvrissement), mais harmonisées demain.
« Dans un premier temps, nous reconnaîtrons ces diversités complémentaires.
Nous aiderons même à les organiser en Unions régionales.
J’en vois trois : l’Afrique du Nord, l’Afrique Occidentale, l’Afrique Orientale – en attendant que soit libérée l’Afrique du Sud.
Chacune de ces unions pourrait, à son tour, se diviser en unions plus petites. « Notre lutte pour l’indépendance des territoires africains est loin d’être terminée, je le sais.
J’irai même plus loin, contre les colonialismes portugais et sud-africain, nous avons, jusqu’ici plus parlé que nous n’avons agi.
Il est temps que le blocus diplomatique et économique préconisé soit méthodiquement organisé, encore plus appliqué.
« J’ai insisté sur les obstacles qui se dressent, devant nous, sur la voie de l’Unité Africaine.
Vous me le pardonnerez. J’ai pensé que c’était la meilleure méthode.
Ces obstacles, il va falloir, maintenant, les circonscrire, puis les écarter, au moins les réduire pour progresser. Nous le ferons en donnant, à nos institutions, des structures rationnelles et réalistes.
 
Vive l’Afrique éternelle. »
 

COSMOGONIE BAMBARA

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Chez les bambara « BENA BAMBARA », « MAA » est la personne -réceptacle  puis « MAAYA » représentent les divers aspects de « MAA ».

Une expression BAMBARA dit :  » MAA KA MAAYA KA CA A YERE KONO » qui veut dire : « les personnes de la personne sont multiples dans la personne »

On trouve cela chez les « FOULBE-PEUL » et les « DOGON »…

La notion de personne est donc, très COMPLEXE. Elle implique une MULTIPLICITÉ INTÉRIEUR, des plans d’existence concentriques ou superposés (physiques, psychiques et spirituels à différents niveaux), une dynamique constante.

L’EXISTENCE qui débute avec la conception est précédée d’une EXISTENCE COSMIQUE où l’ Homme est censé résider dans le ROYAUME DE L’AMOUR ET DE L’ HARMONIE, appelé BENKE-SO (SIMU KONGO chez les BENA KONGO).

La NAISSANCE d’un Enfant est considérée comme la PREUVE PALPABLE qu’ une parcelle de l’ existence anonyme s’ est détachée et incarnée en vue d’ ACCOMPLIR UNE MISSION SUR NOTRE TERRE.

La COSMOGONIE BAMBARA dit ceci :

 » MAA- NGALA » (= DIEU MAITRE)  s’ autocréa. Puis MAA- NGALA créa 20 ETRES, qui constituèrent l’ensemble de l’ UNIVERS.

Mais « MAA-NGALA » s’aperçut que parmi les 20 PREMIERES CREATURES, aucune n’ était apte à devenir son KUMANYON, c’est-à-dire son INTERLOCUTEUR.

Alors, MAA-NGALA préleva un brin sur chacune des 20 CREATURES EXISTANTES.

« MAA-NGALA » mélangea le TOUT et s’en servit pour CRÉER un 21ème ETRE HYBRIDE, L’ HOMME, auquel « MAA-NGALA » donna le nom de « MAA », c’est-à-dire le PREMIER MOT composant son PROPRE NOM DIVIN.

Pour contenir « MAA », l’ETRE TOUT-EN-UN, « MAA-NGALA » conçut un corps spécial, vertical et symétrique, capable de contenir à la fois un brin de tous les ETRES EXISTANTS. Ce corps, appelé « FARI », symbolise un SANCTUAIRE où tous les ETRES se trouvent en CIRCUMDUCTION.

C’est pourquoi la TRADITION SACRÉE considère le CORPS de L’ HOMME comme LE MONDE EN MINIATURE, selon l’expression :  » MAA YE DINYE MERENIN DE YE », c’est-à-dire : « L’ HOMME C’EST L’ UNIVERS EN MINIATURE. »

Le CORPS tout entier correspond à un symbolisme bien précis. La TETE représente l’étage supérieur de l’ETRE, percé de 7 GRANDES OUVERTURES. Chacune d’elle est la PORTE D’ ENTRÉE d’un  ETAT ETRE, ou MONDE, et est gardée par une DIVINITÉ. Chaque porte donne accès à une nouvelle PORTE INTERIEURE, et cela à l’ INFINI.

Le VISAGE est considéré comme la façade principale de l’ habitat des PERSONNES PROFONDES DE « MAA » et des SIGNES EXTÉRIEURS permettent de déchiffrer les caractéristiques de ces PERSONNES : « MONTRE- MOI TON VISAGE ET JE TE DIRAI LA MANIÈRE D’ÊTRE DE TES PERSONNES INTÉRIEURES » dit l’adage.

D’ un côté le nom divin dont « MAA « est investi lui confère L’ ESPRIT et le fait PARTICIPER A LA FORCE SUPREME. Celle-ci l’appelle à SA VOCATION ESSENTIELLE : DEVENIR L’INTERLOCUTEUR DE « MAA-NGALA » ( L’ETRE SUPREME).

L ‘ESPRIT DE « MAA » lui permet de connaître, de comprendre et de renforcer son ATTENTION… »MAA » devient apte à JUGER.

Des LOIS précises déterminent le COMPORTEMENT de l’HOMME vis-à-vis de TOUS LES ÊTRES peuplant la partie VITALE de la TERRE : MINERAUX, VEGETAUX et ANIMAUX. Ces LOIS ne peuvent être VIOLÉES, sous peine de PROVOQUER , au sein de l’Équilibre DE LA NATURE et des FORCES qui la sous-tendent UNE PERTURBATION qui se retournerait contre lui.

Ainsi la BONNE ou MAUVAIS CONDUITE DES ROIS ou DES CHEFS RELIGIEUX TRADITIONNELS, dépendra LA PROSPÉRITÉ DU SOL; LE RÉGIME DES PLUIES, L’ ÉQUILIBRE DES FORCES DE LA NATURE, etc….

Tant que L’ HOMME n’ a pas ordonné les mondes, les FORCES et les PERSONNES qui sont en lui, il est « MAA-NIN » c’est-à-dire une sorte d’HOMONCULE, L’ HOMME ORDINAIRE,  L’ HOMME NON-RÉALISÉ.

LA TRADITION DIT  :  » MAA KAKAN KA SE I YERE LA NOOTE A BE TO MAA NI YALA » c’est-à-dire : ON NE PEUT SORTIR DE L’ETAT DE « MAA-NIN » POUR RÉINTÉGRER L’ETAT DE « MAA » SI L’ON N’ EST PAS MAÎTRE DE SOI-MÊME.

SYNTHÈSE DE L’UNIVERS ET CARREFOUR DES FORCES DE VIE, L’HOMME EST AINSI APPELÉ A DEVENIR LE PONT ÉQUILIBRE OU POURRONT SE CONJOINDRE, A TRAVERS LUI, LES DIVERSES DIMENSIONS DONT IL EST PORTEUR. ALORS IL MÉRITERA VRAIMENT LE NOM DE « MAA », INTERLOCUTEUR DE « MAA-NGALA » ET GARANT DE L’ÉQUILIBRE DE LA CRÉATION…

SOURCE: http://mbutamassee.afrikblog.com/archives/2010/11/04/19517401.html

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