La houle et les courants marins constituent une source d’énergie dont la récupération occupe l’esprit de l’homme depuis la fin du XIXème siècle. Dans l’ouvrage de A. Berget de 1923 intitulé « Vagues et marées », on peut déjà trouver quelques dispositifs proposés pour récupérer l’énergie mécanique représentée par le mouvement des vagues.
Un premier engin, qui n’avait pas la forme du prototype final, fut testé dans le port de Doélan, en Bretagne, au printemps 1979 avec un prototype dont le rotor avait une aire de 7 m². La hauteur de la houle étant de 80 centimètres, les expérimentateurs récupérèrent une puissance de 3 kW.
Comment ça fonctionne ?
L’énergie des océans peut s’exploiter via les courants marins : des turbines sont implantées sur une structure fixée au sol et totalement immergées. Elles récupèrent l’énergie cinétique des courants sous-marins et la transforment en énergie électrique. Plus les courants sont forts, plus les hydroliennes génèrent d’électricité.
Par ailleurs, à dimension égale, une hydrolienne produit plus d’énergie qu’une éolienne puisque la densité de l’eau est 800 fois plus élevée que celle du vent.
Les différentes phases pour transformer l’énergie des flux aquatiques en énergie électrique sont :
1) A l’aide des pales, le mouvement de l’eau est transformé en mouvement de rotation.
2) Les pales entrainent le rotor qui fournira l’énergie mécanique issue de la force des courants.
3) Le générateur (à courant continu ou alternatif) transforme l’énergie mécanique en énergie électrique. Cependant il peut être néccessaire d’ajouter au sytème un multiplicateur (entouré en bleu ci-dessous) pour augmenter la vitesse de rotation.
4) Ensuite l’énergie doit être stockée puis acheminée vers les côtes par des cables sous-marins.
Le champ d’hydroliennes prochainement installé par EDF à Paimpol Bréhat
Exemple d’hydrolienne :
L’hydrolienne SeaGen, située au détroit de Strangford en Irlande du nord est fonctionelle depuis avril 2008. Elle fournit l’électricité équivalente aux besoins de 1500 foyers (1.2 MW). Pour la première fois dans le monde, un dispositif hydrolien fonctionne à une échelle commerciale pour alimenter un réseau électrique. L’hydrolienne SeaGen fut dans un premier temps installée par la société Marine Current Turbines (MCT) à Strangford Lough, en Irlande du Nord, pour être testée durant 12 semaines avant d’alimenter le réseau. Elle produit actuellement 300kW.
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Le 25/02/2013, un article est paru dans le journal LE MONDE
Cet article nous explique l’intérêt que le gouvernement tout comme les entreprises telles que EDF ou GDF Suez portent aux énergies marines et en particulier aux hydroliennes. Car comme on peut voir sur la carte ci-dessous, les côtes françaises sont idéalement positionnées avec des amplitudes de vagues de plus de 1m30 en Bretagne ce qui génèrent de forts et importants courants qui se déplacent a une vitesse d’environ 3mètre/seconde au large de Paimpol-Bréhat.
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Avantages :
– L’impact visuel est nul ou quasi-nul.
– Cette énergie ne produit aucune pollution qu’elle soit sonore ou atmosphérique.
– Cette énergie est inépuisable
Inconvénients :
– Ce type d’énergie peut cependant perturber la biodiversité marine.
– Les moyens a mettre en œuvres pour installer ces éoliennes sont plus importants que pour une éolienne terrestre classique.
– Cependant ces éoliennes deviennent des obstacles supplémentaires pour le trafic maritime.
– Le rendement reste toutefois minime par rapport à l’énergie nucléaire.
– Le prix n’est pas compétitif (estimation à environ 500 euros du mégawatt/heure).
En savoir plus sur http://energies-des-mers-tpe.e-monsite.com/pages/l-energie-hydrolienne.html#HI4RLa0WZSFSC4VV.99