Myall Creek était une ferme située dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Le 10 juin 1838, vingt-huit hommes, femmes et enfants aborigènes y furent assassinés par des colons Britanniques. Le groupe de colons dirigé par John Fleming et composé de onze forçats – l’Australie fut pendant longtemps un bagne où furent envoyés des hommes et des femmes britanniques ayant commis divers crimes et délits – avait agi, d’après les principaux intéressés, dans le but de se venger de vols de bétail dont ils auraient fait l’objet. Bien que le groupe de colons ait entreprit de brûler les corps des Aborigènes tués, des ossements furent découverts et le gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud fut mis au courant de l’événement. Un premier procès se tint, au mois de novembre 1838, qui vit tous les colons britanniques impliqués acquittés, et ce malgré le témoignage d’un des employés de la ferme de Myall Creek.
Les jurés estimaient qu’un Blanc ne pouvait pas être condamné pour le meurtre d’un Aborigène. Cependant un deuxième procès s’ouvrit, toujours en novembre 1838, et sept des douze hommes incriminés furent condamnés à mort par pendaison. Le massacre de Myall Creek ne fut pas le seul opéré à l’encontre des populations aborigènes. En effet, en cette période de colonisation de l’Australie il n’était pas rare que des Aborigènes soient assassinés, le plus souvent sous le motif de cession de terres. Ainsi, John Fleming, leader du massacre, aurait été à l’origine de plusieurs meurtres d’Aborigènes.
Le massacre de Myall Creek marqua les esprits – surtout Britanniques – de l’époque car c’était la première fois que des colons étaient condamnés et exécutés pour l’assassinat prémédité d’Aborigènes.
En 2001, le parlement de Nouvelle-Galles du Sud fit ériger un monument en hommage aux victimes à l’emplacement du massacre.