Quantcast
Channel: Afrikhepri
Viewing all articles
Browse latest Browse all 22905

ORIGINE EGYPTIENNE DE LA FETE DES AZYMES « MATZOT »(OUSIRÊ)

$
0
0

Pessa’h (hébreu פֶּסַח, Pessa’h, latin : Pascha « Pâque ») est l’une des trois fêtes de pèlerinage du judaïsme prescrites par la Bible hébraïque, au cours de laquelle on célèbre l’Exode hors d’Égypte et le début de la saison de la moisson de l’orge qui inaugure le cycle agricole annuel.

Particulièrement riche en rites et coutumes, la fête se distinguait originellement par l’offrande pascale que les Juifs ne peuvent réaliser depuis la destruction du Temple (les Samaritains continuent à l’offrir sur le mont Garizim). L’obligation de manger des matzot (aliments azymes) et de bannir le hametz (aliments à base de pâte levée et/ou fermentée) tout au long de la fête demeure en application.

Une maṣṣa (maṣṣoth au pluriel, Hébreu מַצָּה), est un pain non levé, consommé pendant Pessa’h. Son origine vient de l’Exode des Hébreux. Selon le texte biblique et la tradition orale, quand ils quittèrent l’Égypte, ils n’avaient pas le temps pour laisser le pain se lever ; le résultat donnait la maṣṣa. Pour Pessa’h, les ingrédients sont la farine et de l’eau.

La fête des Azymes représentaient dans l’Antiquité la Semaine Sainte d’Ousirê.

Les Hébreux, la nuit de l’Exode, avaient préparé le pain sans levain, comme le faisait alors l’Égypte toute entière, au mois d’Avril/nisân. Les prêtres

de l’Exil, ne sachant comment expliquer ce phénomène, l’attribuèrent à la hâte des Hébreux de quitter l’Égypte, avant que la pâte n’eût levé.

Hâte, il n’y en avait aucune, car la Vigile d’Ousirê durait sept nuits, comme le fera plus tard l’Église copte la semaine de la Passion. D’ailleurs, le texte suivant de l’Exode rapporte que les Israélites ont trouvé assez de temps pour demander aux Égyptiens des objets d’argent, des objets d’or

et des vêtements. Les Égyptiens, toujours accueillants, les leur prêtèrent de bon cœur, spécifie le texte, puisque tout le monde se préparait pour

la grande fête qui commémorait la mort et la résurrection d’Ousirê, la Pâque (psḤ) égyptienne.

Les Hébreux emportèrent tout et s’évadèrent; « ils dépouillèrent ainsi les égyptiens ».

La Thora mentionne que le pain azyme est un pain de misère. Elle reprend par là les données égyptiennes : le pain non levé, appelé, d’après le surnom d’Ousirê, l’âme des pains (bataou), et qui a conservé ce nom jusqu’à nos jours en Égypte, بتاو était, et l’est toujours, le pain des couches paysannes populaires.

Durant la Semaine sainte que durait la Vigile sur le corps divin d’Ousirê, toute l’Égypte  mangeait ce pain, y compris les Hébreux.

C’est l’origine de la semaine des azymes.

Le terme « azymes », Maṣṣot מַצָּה est dérivé d’une racine commune aux langues du Moyen-Orient, araméen/hébreu : maṣṣa, arabe : مص et qui signifie « sucer », humer.

L’égyptien jette plus de lumière sur le terme Maṣṣot : ḏ,ʾ, (à prononcer ṣa), en égyptien, veut dire manger; maṣa, c’est la nourriture.

Maṣmaṣa, dans le vernaculaire moderne de l’Égypte, a pour sens « manger à fond ».

De même, maṣûṣ en arabe classique, veut dire la nourriture.

Le pain sans levain, appelé Maṣṣot, signifie donc, littéralement, « le manger ». C’est la nourriture de la Semaine sainte durant laquelle est exposé le corps d’Ousirê.

Aux premiers siècles de notre ère, diverses sectes chrétiennes célébraient, la semaine avant, Pâques avec du pain azyme et de l’eau. De nos jours encore, les Coptes pieux jeûnent, la Semaine sainte, et ne consomment que du pain avec du sel et de l’eau, comme le recommandent les Canons d’Hippolyte.

De plus, dans toute l’Égypte, musulmans et chrétiens mangent, le lundi de Pâques, comme il a été mentionné plus haut, les gâteaux sans levain, pétris au beurre ou à l’huile, appelés faṭir, et les galettes non levées arrosées avec la soupe grasse de l’oie, préparées en des couches minces appelées ruqâq.

La Thora de même mentionne les gâteaux sans levain pétris à l’huile, et les galettes sans levain frottées d’huile, dénommées raqiq  רָקִיק, lesquelles, d’après le Talmud, acquittent de l’obligation religieuse de la maṣṣaà la Pâque.

Le fellâh égyptien, autrefois comme de nos jours, mange son repas avec des herbes amères qui ouvrent l’appétit. Les Hébreux ont adopté cette coutume durant leur séjour en Égypte. La Thora spécifie que la Pâque sera mangée avec le pain sans levain et avec des herbes amères.

Le Talmud prescrit que le pain des azymes se fait avec le blé, l’orge, l’épeautre, non avec le riz ou le millet. C’est préparer un pain qu’on veut non levé avec des grains capables de lever, alors qu’on évite les substances inaptes à lever. Les Rabbins du Talmud ont trouvé de la difficulté à expliquer ce paradoxe.

La contradiction est due à des causes historiques : l’Égypte Ancienne connaissait le blé amidonnier, l’orge, l’épeautre, et préparait le pain non levé avec du blé amidonnier. Les Hébreux ont conservé cette coutume.

De plus, les Rabbins tolèrent que le pain sans levain puisse prendre la forme de dessins, en utilisant un moule qu’on y applique rapidement, bien que la Thora prohibe les images avec la rigueur la plus extrême. Ce second paradoxe est dû aux ORIGINES ÉGYPTIENNES DE LA FÊTE DES AZYMES, où l’on donnait au pain non levé les formes des membres disloqués d’Ousirê ou de ses emblèmes, tel que le cœur ou le poisson.

ECRIT PAR Hor Aha 

________________________________________

Sources :

 

Brown, Driver and Briggs, A Hebrew and English Lexikon of the Old Testament (1951)

Ibn Manẓûr, Lisân al-Arab, Le Caire

Erman und Grapow, WB (1931), p.514

Talmud de Babylone, Pessahim, 35 a

J. Vandier, Manuel d’archéologie égyptienne

fr.wikipedia.org/wiki/Liste_Swadesh_de_l’arabe (linguistique historique et comparée)

msw.t = souper, manger, nourriture

msw.t = souper, manger, nourriture

Viewing all articles
Browse latest Browse all 22905