François Auguste Perrinon, né en Martinique (ville de Saint-Pierre). Sa mère, Rose, était une esclave, affranchie sous le Consulat. Son père, un Blanc, le colon Perrinelle, venait voir Rose régulièrement. Rose a eu au total quatre enfants hors mariage. Envoyé en France, Perrinon devient élève de l’école de Polytechnique et se spécialise dans l’artillerie de Marine. Très brillant en Mathématique, François-Auguste Perrinon devient le premier polytechnicien noir de France en 1834. (Avant le premier Guadeloupéen Camille Mortenol de la promotion de 1880) En 1842, Perrinon fait partie de la garnison de la Guadeloupe. Il est anti-esclavagiste et en 1847, dans une brochure sur Saint-Martin « Résultats d’expérience sur le travail des esclaves », il s’emploie à démontrer que le travail libre est possible. Un an plus tard, il fait partie de la Commission d’abolition d’esclavage puis est envoyé comme commissaire d’abolition, puis commissaire général à la Martinique (Juin-novembre 1848). Avec Schœlcher, dont il est proche, il est député à l’Assemblée Nationale (1849-1850). Après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, il regagne les Antilles et va vivre à Saint-Martin où il exploite des salines. Il refuse de prêter serment à Napoléon III (lettre du 18 avril 1853) ce qui lui vaut d’être rayé des cadres de l’armée.
Source Africamaat
Article publié pour la première fois le 05/07/2014