Le long fleuve hédonistique prend sa source dans l’inconscient de l’enfant et se jette dans la grande Mère.
Ainsi, baignant dans ses souvenirs prénataux de sécurité et de paix absolues, l’existant voudrait retrouver ce sentiment extatique placentaire.
Mais, comment y accéder ?
Sachant qu’il lui est impossible physiquement de retourner dans ce ventre maternel, l’existant cherchera toute sa vie un substitut à cet endroit si sûr et si agréable.
Il cherchera toujours à combler ce manque par tous les moyens possibles : le plaisir d’être combler par une belle fleur, le plaisir d’être combler par la musique, le plaisir d’être combler par un bon parfum, le plaisir d’être combler par le toucher de quelqu’un, le plaisir d’être combler par l’amour de quelqu’un.
Mais, l’acte sexuel incarne en lui le bonheur ultime.
Il représente notre ardent désir de réintégrer l’unité fondamentale et effectuer un retour à l’œuf primordial.
L’homme reproduit symboliquement ce retour intra-utérin dans l’acte sexuel qui constitue un retour à la source de la vie: les eaux primordiales. Ainsi, il revit un cours instant, le bonheur absolu de l’enfant baignant dans liquide amniotique.
S’évadant de ses angoisses existentielles, l’existant fusionne avec son partenaire pour reconstituer la situation zygomatique.
De plus, la décharge des pulsions libidinales dans le coït constitue une abréaction qui libèrent l’individu des ses tensions internes pathogènes non symbolisées.
Car, l’individu confronté à une énergie non canalisée, la transfert sur une autre personne.
La guerre est un exemple de la non-maîtrise de ses pulsions libidinales.
Dans une situation conflictuelle absolue, lorsque la lance la plus puissante rencontre le bouclier le plus résistant , ils ne peuvent que s’autodétruire…
Dans leur forêt équatoriale, la société des bonobos semble avoir comme devise « Faites l’amour, pas la guerre ».
Débridé et insatiable, leur érotisme domine la vie collective.
Pour la de résolution des conflits, les bonobos (singes ) utilisent des jeux érotiques. Ceux-ci ont des rapports sexuels toutes les 90 minutes en moyenne.
Pour empêcher que les mâles se combattent , les femelles s’interposent et leur font des « propositions » qu’ils sont incapables de refuser. Le bonobo substitue la sexualité à la violence.
Le comportement social des bonobos est beaucoup plus pacifique que celui des chimpanzés communs, qui sont de tempérament querelleur et qui, en outre, organisent de véritables raids contre des groupes voisins.
Contrairement au chimpanzé pour qui l’activité sexuelle est inféodée entièrement à la reproduction, le bonobo, lui utilise les relations sexuelles répétées pour atténuer son agressivité et renforcer les relations sociales et la cohésion du groupe.
Les rapports sexuels seraient donc une voie exutoire de l’agressivité et un moyen efficace d’atténuer la violence.
« Faites donc, l’amour pas la guerre »…