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LA PUISSANCE KAMIT DANS L’ANTIQUITÉ

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377084_166848246749145_1247382545_nAu regard de la situation actuelle de l’Afrique , nos jeunes auront sans doute un peu de mal à croire que l’Afrique a dominé le monde dans l’antiquité. Et pourtant, toutes les preuves sont là !
Dès l’antiquité, l’Afrique s’est retrouvée dans une position de « terre convoitée » par ses voisins du Proche Orient et du nord.
Pour espérer la vaincre, ceux-ci n’ont pas hésité à coaliser régulièrement leurs forces armées, en dépit de leur rivalité, pour maximiser leur chance de victoire. Comme à l’époque de la traite, en agissant seule, aucune nation ne pouvait prétendre ravir la souveraineté de leur territoire aux Africains.
Conscients de la menace, les rois Kamits avaient l’habitude d’unifier les armées des Deux Terres (Haute et Basse Egypte) sans oublier de s’allier aux redoutables archers de Nubie, contre les menaces extérieures. « L’union fait la force », dit le proverbe

ARMÉE AFRICAINE ANTIQUE
Ainsi, en 1222 av. J. C., le Fari Kamit Mernephtap, après avoir vaincu militairement une coalition de peuples du nord (Shardanes, Sicules, Achéens, Lyciens, Etrusques…) conduite par le roi libyen Meryey qui voulait nuire à l’Egypte, grava une stèle commémorative à Thèbes pour amoindrir l’ardeur militaire de ses ennemis et motiver ses troupes : [1] :
« Chez les Libyens, les jeunes disent entre eux à propos des victoires ; nous n’en avons pas eut depuis le temps de Ré et le vieillard dit à son fils : hélas pauvre Libye ! Les Tehenou ont été consumés en une seule année.
Et les autres provinces extérieures de l’Egypte furent, elles aussi, ramenées à l’obéissance.
Tehenou est dévasté, Khati est pacifié : la Canaan est pillé, Ascalon est dépouillé, Gazer est saisie, Yanoem est anéanti, Israël est désolé et n’a plus de semences, le Kharou devient comme une veuve sans appui vis à vis de l’Egypte. Tous les pays sont unifiés et pacifiés ».

La puissance des armées Kamit dans l’antiquité (Egypte, Nubie, Ethiopie) était si redoutée que l’historien arabe Mas Udi a avoué qu’aucun peuple n’osait défier les Kamits. A ce titre, conscient de la puissance kamit, les princes vassaux Syriens saluaient le Fari [2] de cette façon : « Oh mon Seigneur, Je ne suis que l’humble poussière sur laquelle tu essuies nonchalamment tes pieds (…) Aux pieds de mon seigneur, je me prosterne ».

LE FARI RAMSES II SUR SON CHAR DE COMBAT
Un texte écrit par Radimour, chef de Byblos [3] dit d’ailleurs ceci : « A mon Seigneur, le roi, mon soleil, Gebel (Byblos) ta servante, Radimour ton serviteur (…) Aux pieds de mon seigneur, le soleil, sept et sept fois je me prosterne (…) Que Baalat (divinité) de Byblos, donne le pouvoir au roi, mon seigneur ».
STELE D’UN GENERAL DE L’ARMEE NUBIENNE PRIANT OSIRIS – XXVEME DYNASTIE – ABYDOS
Et celui d’Amourrou notait : « Je suis la poussière de tes pieds ».

Les vassaux des villes, telles Tounip et Irkata, utilisent eux aussi à peu près les mêmes formules : « Au Roi d’Egypte, mon Seigneur. Les habitants de Tounip, ta servante (…) Aux pieds de mon Seigneur, je me prosterne (…) Ceci est une lettre de la citée d’Irkata à notre Seigneur le roi. Irkata et ses anciens se prosternent sept et sept fois aux pieds de notre seigneur le Roi ».

Tout l’Orient reconnaissait ainsi la supériorité de l’Afrique pharaonique et en cas de révolte, Pharaon lui-même ou ses généraux se chargeaient d’aller pacifier les rois insoumis menaçant l’Afrique. Ces données sont confirmées par la découverte de nombreuses stèles dont celle commémorative du général Montou (12 ème dynastie) relatant une campagne victorieuse contre les Asiatiques et même la destruction de leur forteresse.

ROI NUBIEN – 700 AV. J.C
De nombreux objets égyptiens (stèle, statues, bijoux…) ont été retrouvés en Anatolie, en Crête, en Syrie et en Palestine où des temples égyptiens avaient été édifiés. Des colliers pectoraux en or et des sphinx royaux ont même été trouvés dans des tombes royales à Ougarit, à Alep, à Byblos et à Beyrouth, symboles d’une relation d’allégeance de ces rois vassaux envers Kama. [4].

Par Le Kamit Serge Bonza


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